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Internet grand public

Les spécialistes se penchent sur l'internaute

INET 2001, la onzième conférence annuelle de l'Internet Society se tient à Stockholm (Suède) du 5 au 8 juin. Pendant quatre jours, près de 2000 participants se rassemblent pour débattre de questions relatives à l'Internet. Entretien avec Daniel Kaplan, le vice-président du Chapitre français de l'Internet Society et président-fondateur de la Fondation pour l'Internet Nouvelle Génération (FING).
RFI : Quelle est la vocation de l'INET, un laboratoire d'idées ?

Daniel Kaplan :
C'est l'un des évènements les plus internationaux de l'Internet. L'INET, c'est une grande rencontre de la communauté Internet. On y parle de recherche, de business et de régulation. C'est l'occasion de mener plusieurs actions et réflexions à la fois. Il y a toujours dans les premiers temps de l'INET une série d'ateliers destinés notamment à des techniciens et à des ingénieurs en formation venus de pays émergents, auxquels on transfère des connaissances sur les réseaux IP et sur les nouvelles technologies liées à l'Internet. Depuis le début, la formation est une dimension très importante. Plusieurs milliers de cadres techniques qui sont aujourd'hui opérationnels, ont été formés ainsi. Deuxième vocation de l'INET: un colloque qui permet d'échanger sur les grands thèmes d'actualité de l'Internet, de la recherche. Le troisième aspect concerne les thèmes de régulation. Autour de cette dimension, se déroulent un certain nombre de manifestations complémentaires. L'INET est notamment le siège tous les ans de l'une des réunions mondiales de l'Icann, l'organisation qui supervise l'attribution des adresses IP et des noms de domaine.

RFI : Quels sont les thèmes abordés cette année ?

D.K :
Cette année, l'accent va être mis sur les usages et l'utilisation de l'Internet alors que jusqu'ici la dimension technologique était fortement prédominante. Les usages, c'est une dimension nouvelle avec des sujets comme la santé, l'éducation, le commerce, etc Dans les années précédentes, on s'est seulement intéressé aux usages du type recherche et universités. Autres thèmes abordés : la mobilité, la gouvernance et la régulation.

RFI : Quelle est la raison de votre présence à Stockholm ?

D.K :
Tous les participants sont tous à des titres différents des gens de qualité et extrêmement compétents dans le développement. La Fondation pour l'Internet Nouvelle Génération (FING) organise le 8 juin une session qui réunit ses homologues au niveau mondial. La FING qui est une petite organisation en France, essaie de voir comment elle peut créer un réseau international avec des organisations un peu similaires dans d'autres pays. L'objectif étant de partager des visions des usages futurs de l'Internet, des méthodes, et d'envisager dans quels domaines on pourrait collaborer. Nous travaillons avec des gens du réseau Internet 2 aux Etats-Unis, le réseau Canarie au Canada ou le programme Gigaworks, aux Pays-Bas. Notre objectif est de rassembler le plus grand nombre possible de spécialistes : des chercheurs de laboratoires universitaires, d'instituts de recherche privée.

RFI : Quel est l'impact de l'INET sur le développement de l'Internet dans le monde ?

D.K :
En dehors de l'aspect formation très important, il y a un aspect non négligeable mais indirect sur la recherche. Des chercheurs fonctionnent mieux quand ils se rencontrent et que les échanges se poursuivent. L'impact est principalement en direction des pays émergents. Le décloisonnement, les rencontres, les contacts donnent généralement naissance à des projets. Les responsables techniques ou politiques de l'Internet dans ces pays-là peuvent rencontrer d'un coup toute une série d'homologues.



par Propos recueillis par Myriam  Berber

Article publié le 05/06/2001