Conjoncture
Le ralentissement, mais pas la récession
Les différents indices économiques et financiers en provenance d'Europe et des Etats-Unis marquent un ralentissement perceptible de la croissance. Mais, pour l'instant, ils ne confirment pas les craintes les plus noires de ceux qui prédisent une grave récession.
Tous les regards sont tournés vers les Etats-Unis où le plus petit signe d'aggravation ou d'amélioration de la situation économique est scruté avec inquiétude par le reste du monde. De fait, le ralentissement est effectif outre-Atlantique et le chômage augmente. Moins, cependant, que ce qu'on prévoyait avant que ne tombent les statistiques de demandes d'allocation-chômage. En revanche, la baisse de 0,6%, en juillet, des commandes de biens durables vient s'ajouter à la réduction de 2,6% du mois précédent, soit près de 15% sur un an. Ce chiffre confirme, aux yeux des analystes, que la détérioration des investissements se poursuit et que la reprise tant attendue n'est pas pour tout de suite.
En Allemagne, poids lourd de l'économie européenne avec près d'un tiers du PIB de la zone euro, on relève une croissance zéro au deuxième trimestre et elle ne devrait pas dépasser 1% sur l'année 2001, la plus faible performance européenne. Mais les prévisions les plus pessimistes qui évoquaient une récession ne semblent plus devoir se réaliser. L'investissement est également en recul. L'économie allemande, fortement exportatrice, notamment aux Etats-Unis, est particulièrement sensible à la conjoncture américaine et seule une reprise dans ce pays serait de nature à faire repartir la croissance. En revanche, la consommation des ménages se maintient bien, ce qui soutient l'activité économique dans un contexte de réduction des exportations, sans pouvoir empêcher cependant la multiplication des plans sociaux. Le moral des chefs d'entreprises est en hausse et l'inflation en baisse.
Partout en Europe, d'ailleurs, la consommation des ménages vient à la rescousse d'une économie morose. C'est aussi le cas en France, au Danemark et en Grande-Bretagne. En France, le commerce extérieur résiste mieux que prévu. Et, si l'excédent s'est réduit au premier semestre 2001 par rapport à la même période de l'an 2000, il atteint quand même 11 milliards d'euros. Le ralentissement est lié au recul des exportations vers les Etats-Unis, l'Allemagne et l'Asie. Cela a des répercussions sur l'emploi et des licenciements sont en cours dans la distribution, les transports, les télécommunications et l'informatique. En revanche, les investisseurs étrangers misent à l'évidence sur un redressement de la situation car les apports de capitaux étrangers sous forme de rachats d'entreprises ou de participations durables ont doublé au premier semestre 2001 à plus de 24 milliards d'euros.
Situation contrastée
En Grande-Bretagne, on estime que la reprise économique en 2002 sera stimulée par la demande intérieure, là encore, après une année 2001 atone avec une croissance de 2% seulement. La consommation des ménages demeure dynamique et n'est pas pour peu dans ce maintien d'une croissance positive, même faible. Par ailleurs les industriels, particulièrement touchés par la crise puisqu'ils sont entrés en récession, tablent sur un rétablissement en 2002.
Le Japon, «homme malade» des économies développées, enregistre un recul de près de 58% de son excédent commercial avec le reste du monde depuis un an, tombé à 3,8 milliards d'euros. Le taux de chômage, traditionnellement très bas dans ce pays, a atteint un record de 5% en juillet.
La situation est donc très contrastée entre les pays et dans chaque pays suivant les secteurs considérés. Il n'en demeure pas moins que les marchés financiers sont inquiets et les bourses de valeurs orientées à la baisse. Pour ce qui concerne la zone euro, les pressions sur la Banque centrale européenne afin qu'elle réduise son taux d'intérêt directeur se font de plus en plus fortes, d'autant que l'inflation, mise en avant par Francfort pour justifier l'immobilisme, est en baisse dans la zone euro en juillet : 2,8% en taux annuel contre 3% en juin. En Allemagne, on établit même un lien direct entre la possibilité de reprise de la croissance et une baisse significative des taux d'intérêt d'ici la fin de l'année.
En Allemagne, poids lourd de l'économie européenne avec près d'un tiers du PIB de la zone euro, on relève une croissance zéro au deuxième trimestre et elle ne devrait pas dépasser 1% sur l'année 2001, la plus faible performance européenne. Mais les prévisions les plus pessimistes qui évoquaient une récession ne semblent plus devoir se réaliser. L'investissement est également en recul. L'économie allemande, fortement exportatrice, notamment aux Etats-Unis, est particulièrement sensible à la conjoncture américaine et seule une reprise dans ce pays serait de nature à faire repartir la croissance. En revanche, la consommation des ménages se maintient bien, ce qui soutient l'activité économique dans un contexte de réduction des exportations, sans pouvoir empêcher cependant la multiplication des plans sociaux. Le moral des chefs d'entreprises est en hausse et l'inflation en baisse.
Partout en Europe, d'ailleurs, la consommation des ménages vient à la rescousse d'une économie morose. C'est aussi le cas en France, au Danemark et en Grande-Bretagne. En France, le commerce extérieur résiste mieux que prévu. Et, si l'excédent s'est réduit au premier semestre 2001 par rapport à la même période de l'an 2000, il atteint quand même 11 milliards d'euros. Le ralentissement est lié au recul des exportations vers les Etats-Unis, l'Allemagne et l'Asie. Cela a des répercussions sur l'emploi et des licenciements sont en cours dans la distribution, les transports, les télécommunications et l'informatique. En revanche, les investisseurs étrangers misent à l'évidence sur un redressement de la situation car les apports de capitaux étrangers sous forme de rachats d'entreprises ou de participations durables ont doublé au premier semestre 2001 à plus de 24 milliards d'euros.
Situation contrastée
En Grande-Bretagne, on estime que la reprise économique en 2002 sera stimulée par la demande intérieure, là encore, après une année 2001 atone avec une croissance de 2% seulement. La consommation des ménages demeure dynamique et n'est pas pour peu dans ce maintien d'une croissance positive, même faible. Par ailleurs les industriels, particulièrement touchés par la crise puisqu'ils sont entrés en récession, tablent sur un rétablissement en 2002.
Le Japon, «homme malade» des économies développées, enregistre un recul de près de 58% de son excédent commercial avec le reste du monde depuis un an, tombé à 3,8 milliards d'euros. Le taux de chômage, traditionnellement très bas dans ce pays, a atteint un record de 5% en juillet.
La situation est donc très contrastée entre les pays et dans chaque pays suivant les secteurs considérés. Il n'en demeure pas moins que les marchés financiers sont inquiets et les bourses de valeurs orientées à la baisse. Pour ce qui concerne la zone euro, les pressions sur la Banque centrale européenne afin qu'elle réduise son taux d'intérêt directeur se font de plus en plus fortes, d'autant que l'inflation, mise en avant par Francfort pour justifier l'immobilisme, est en baisse dans la zone euro en juillet : 2,8% en taux annuel contre 3% en juin. En Allemagne, on établit même un lien direct entre la possibilité de reprise de la croissance et une baisse significative des taux d'intérêt d'ici la fin de l'année.
par Francine Quentin
Article publié le 24/08/2001