Microsoft
Vers un compromis
Aux Etats-Unis, le procès opposant les services antitrust à Microsoft se rapproche de sa conclusion. Un règlement à l'amiable entre les deux parties est sur le point d'aboutir. L'accord qui se profile, préserve pour l'essentiel les positions de Microsoft. Reste à convaincre les 18 Etats américains associés au gouvernement dans la plainte de se rallier à cette solution.
Bill Gates arrive au terme d'une longue course de fond. Le premier éditeur mondial de logiciels et le département de la justice américaine (DoJ) ont annoncé aujourd'hui un accord à l'amiable. On s'acheminerait donc vers la fin du procès engagé contre Microsoft accusé de monopole dans le secteur des logiciels pour Internet.
Les deux parties sont parvenues à ce compromis à l'issue de débats marathons. La juge Collen Kollar-Kotelly en charge du dossier avait fixé la date butoir du 2 novembre pour parvenir à une solution négociée, faute de quoi la procédure reprendrait son cours. Car si le groupe a échappé le 28 juin dernier au démantèlement, il doit toujours répondre à des accusations de pratiques anticoncurrentielles et d'abus de position dominante.
Un délai de réflexion pour les Etats fédérés
Cette nouvelle ne pouvait pas mieux tomber pour Microsoft, mais ce n'est pas pour autant la fin de ce procès fleuve qui dure depuis trois ans. Reste à convaincre les 18 Etats américains également parties civiles et réputés plus virulents que les autorités fédérales. Plusieurs Etats auraient affirmé qu'ils mèneraient l'affaire jusqu'au bout avec ou sans le DoJ. Ces Etats ont demandé quelques jours de réflexion. Ils ont jusqu'au 6 novembre pour se décider.
On le sait, le groupe de Bill Gates bénéficie d'une oreille plus clémente de l'administration américaine depuis l'arrivée au pouvoir en janvier du républicain George W. Bush. Si l'on en croit la presse américaine citant des avocats proches des discussions, les grandes lignes de cet accord sont jugées plutôt favorables à la firme de Seattle. Prêt à faire quelques concessions, Microsoft devrait donner plus de liberté aux fabricants d'ordinateurs quant au choix des logiciels à intégrer à Windows, en particulier ceux de la concurrence. Microsoft aurait également accepté de fournir certaines parties du code source de Windows à d'autres éditeurs afin qu'ils puissent concevoir des programmes compatibles.
L'accord n'interdirait pas en revanche à Microsoft d'intégrer ses propres logiciels (navigateur internet, Media Player...) à Windows, une pratique commerciale très critiquée par ses adversaires. Ainsi le dernier-né, le système d'exploitation Windows XP intègre bon nombre de logiciels au point où pratiquement toute interactivité avec Internet doit forcément passer par ces logiciels.
Pas de triomphalisme au siège de Redmond, le géant n'en est pas pour autant quitte avec la justice. Les enquêtes dont il fait l'objet, ne se limitent pas aux Etats-Unis. L'Europe, le Japon mais également le Brésil ont enregistré des plaintes concernant les pratiques commerciales du groupe.
Les deux parties sont parvenues à ce compromis à l'issue de débats marathons. La juge Collen Kollar-Kotelly en charge du dossier avait fixé la date butoir du 2 novembre pour parvenir à une solution négociée, faute de quoi la procédure reprendrait son cours. Car si le groupe a échappé le 28 juin dernier au démantèlement, il doit toujours répondre à des accusations de pratiques anticoncurrentielles et d'abus de position dominante.
Un délai de réflexion pour les Etats fédérés
Cette nouvelle ne pouvait pas mieux tomber pour Microsoft, mais ce n'est pas pour autant la fin de ce procès fleuve qui dure depuis trois ans. Reste à convaincre les 18 Etats américains également parties civiles et réputés plus virulents que les autorités fédérales. Plusieurs Etats auraient affirmé qu'ils mèneraient l'affaire jusqu'au bout avec ou sans le DoJ. Ces Etats ont demandé quelques jours de réflexion. Ils ont jusqu'au 6 novembre pour se décider.
On le sait, le groupe de Bill Gates bénéficie d'une oreille plus clémente de l'administration américaine depuis l'arrivée au pouvoir en janvier du républicain George W. Bush. Si l'on en croit la presse américaine citant des avocats proches des discussions, les grandes lignes de cet accord sont jugées plutôt favorables à la firme de Seattle. Prêt à faire quelques concessions, Microsoft devrait donner plus de liberté aux fabricants d'ordinateurs quant au choix des logiciels à intégrer à Windows, en particulier ceux de la concurrence. Microsoft aurait également accepté de fournir certaines parties du code source de Windows à d'autres éditeurs afin qu'ils puissent concevoir des programmes compatibles.
L'accord n'interdirait pas en revanche à Microsoft d'intégrer ses propres logiciels (navigateur internet, Media Player...) à Windows, une pratique commerciale très critiquée par ses adversaires. Ainsi le dernier-né, le système d'exploitation Windows XP intègre bon nombre de logiciels au point où pratiquement toute interactivité avec Internet doit forcément passer par ces logiciels.
Pas de triomphalisme au siège de Redmond, le géant n'en est pas pour autant quitte avec la justice. Les enquêtes dont il fait l'objet, ne se limitent pas aux Etats-Unis. L'Europe, le Japon mais également le Brésil ont enregistré des plaintes concernant les pratiques commerciales du groupe.
par Myriam Berber
Article publié le 02/11/2001