Piratage
Les CD anti-copie débarquent en France
La déferlante de musique gratuite représente aujourd’hui une véritable menace pour l’industrie du disque qui a décidé de réagir fermement. Après les Etats-Unis, c’est au tour de la France de voir arriver les CD protégés contre la copie.
Les majors persistent et signent. Les grandes maisons de disques ne savent plus quoi inventer pour contrer le piratage en ligne et la gravure de CD. La contrefaçon n’est pas seulement l’apanage des pirates, elle peut être aussi domestique. Selon une étude de la Fédération internationale de l'industrie phonographique, le piratage de musique coûterait 4 milliards de dollars par an à l’industrie musicale.
Dernière rempart mis en place par l’industrie du disque pour mettre fin à tous ces abus : les CD protégés contre la copie. Après les Etats-Unis où près de 10 millions de CD ont déjà été édités, c’est au tour des consommateurs européens, et notamment français de les expérimenter. Ils sont désormais dans les bacs des disquaires. Le dernier album de Céline Dion distribué en Europe est doté d’un système qui empêche la copie de CD. Un logo accolé sur la pochette et le disque lui-même présente «un ordinateur dans un stationnement interdit» pour mettre en garde les utilisateurs.
Les industriels du disque attendent beaucoup de ce système anti-piratage. Mais encore faut-il que les utilisateurs y trouvent leur compte ? Dans le cas contraire, les majors peuvent s’attendre à un rejet massif de la part des consommateurs. Des consommateurs qui n’ont pas tardé à déposer des plaintes face à ces protections agressives qui font planter les ordinateurs. Quelques incidents techniques ont été enregistrés (impossibilité d’éjecter le disque par les moyens habituels, corruption des données du système, etc.)
Philips fait cavalier seul
BMG Entertainment a reçu des plaintes de clients qui ne parvenaient pas à lire le dernier album de Natalie Imbruglia sur leur lecteur de CD ou de DVD. En cause : la technologie anticopie «Cactus Data Shield» développée par la société israélienne Midbar. Un système qui permet la lecture du CD mais rend impossible la copie ou l’encodage en MP3 via un ordinateur. Sony Music a également enregistré des réclamations avec les derniers opus de Michael Jackson et de Céline Dion. Cette fois, c’est la protection antipiratage Key2 Audio qui est mis en cause.
Le débat est ouvert. Faut-il subventionner par la communauté le manque à gagner des éditeurs phonographiques dû au développement de la piraterie musicale ? Rappelons-le, depuis le 22 janvier 2001, une redevance s’applique sur tous les supports numériques (CD, DVD, mini disques). Cette taxation décidée par le ministre français de la Culture et de la Communication de l’époque, Catherine Tasca, a été mis en place pour compenser la copie privée.
Les majors ne font pas front commun sur ce dossier. Co-inventeur avec Sony du compact disc en 1978, Philips y est opposé. Le groupe néerlandais dénonce les effets pervers de ces systèmes de protection qui altèrent les données audio du CD et viole la marque déposée. Philips qui est par ailleurs fabricant de graveurs et de balladeurs MP3, a menacé d’interdire le logo CD sur les disques disposant d’un système anti-piratage. Gageons que les prochains appareils sortis des usines de Philips devraient être capables de graver les CD protégés. En attendant… reste toujours la copie sur cassette ou minidisque. Et puis les pirates ont déjà trouvé un moyen de contourner le problème. En cherchant bien sur le Net, la fameuse protection de la fiancée à Renée est déjà craquée.
Dernière rempart mis en place par l’industrie du disque pour mettre fin à tous ces abus : les CD protégés contre la copie. Après les Etats-Unis où près de 10 millions de CD ont déjà été édités, c’est au tour des consommateurs européens, et notamment français de les expérimenter. Ils sont désormais dans les bacs des disquaires. Le dernier album de Céline Dion distribué en Europe est doté d’un système qui empêche la copie de CD. Un logo accolé sur la pochette et le disque lui-même présente «un ordinateur dans un stationnement interdit» pour mettre en garde les utilisateurs.
Les industriels du disque attendent beaucoup de ce système anti-piratage. Mais encore faut-il que les utilisateurs y trouvent leur compte ? Dans le cas contraire, les majors peuvent s’attendre à un rejet massif de la part des consommateurs. Des consommateurs qui n’ont pas tardé à déposer des plaintes face à ces protections agressives qui font planter les ordinateurs. Quelques incidents techniques ont été enregistrés (impossibilité d’éjecter le disque par les moyens habituels, corruption des données du système, etc.)
Philips fait cavalier seul
BMG Entertainment a reçu des plaintes de clients qui ne parvenaient pas à lire le dernier album de Natalie Imbruglia sur leur lecteur de CD ou de DVD. En cause : la technologie anticopie «Cactus Data Shield» développée par la société israélienne Midbar. Un système qui permet la lecture du CD mais rend impossible la copie ou l’encodage en MP3 via un ordinateur. Sony Music a également enregistré des réclamations avec les derniers opus de Michael Jackson et de Céline Dion. Cette fois, c’est la protection antipiratage Key2 Audio qui est mis en cause.
Le débat est ouvert. Faut-il subventionner par la communauté le manque à gagner des éditeurs phonographiques dû au développement de la piraterie musicale ? Rappelons-le, depuis le 22 janvier 2001, une redevance s’applique sur tous les supports numériques (CD, DVD, mini disques). Cette taxation décidée par le ministre français de la Culture et de la Communication de l’époque, Catherine Tasca, a été mis en place pour compenser la copie privée.
Les majors ne font pas front commun sur ce dossier. Co-inventeur avec Sony du compact disc en 1978, Philips y est opposé. Le groupe néerlandais dénonce les effets pervers de ces systèmes de protection qui altèrent les données audio du CD et viole la marque déposée. Philips qui est par ailleurs fabricant de graveurs et de balladeurs MP3, a menacé d’interdire le logo CD sur les disques disposant d’un système anti-piratage. Gageons que les prochains appareils sortis des usines de Philips devraient être capables de graver les CD protégés. En attendant… reste toujours la copie sur cassette ou minidisque. Et puis les pirates ont déjà trouvé un moyen de contourner le problème. En cherchant bien sur le Net, la fameuse protection de la fiancée à Renée est déjà craquée.
par Myriam Berber
Article publié le 21/05/2002
