Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

Propriété intellectuelle

Les webradios sur la sellette

Les majors de l’industrie du disque font la chasse aux droits d’auteur sur les webradios. Leur but ? Empêcher un phénomène à la Napster et compenser le manque à gagner des éditeurs phonographiques due à la déferlante de musique gratuite sur les webradios.
Les webradios bientôt taxés. Le cas Napster réglé, les majors de l’industrie du disque veulent contraindre les webradios - ces stations de radios disponibles sur Internet- à passer à la caisse. Le principe du reversement des droits d’auteurs appliqué aux distributeurs de musique et de films en ligne pourrait être étendu aux webradios. Au cœur de cette polémique : une décision prise le 20 juin dernier par le Copyright Office. D’après cette mesure, une webradio devrait payer 0,07 cent par morceau diffusé par l’internaute sur son ordinateur.

On le voit bien aujourd’hui avec l’explosion du MP3, la distribution de la musique sur le Net, grâce à l’écoute en ligne et au téléchargement est devenu un marché stratégique. La nouvelle cible des éditeurs phonographiques est désormais les webradios qui diffusent gratuitement de la musique sans verser un seul centime aux artistes et à leurs producteurs. Pour l’heure, les sociétés du secteur sous la houlette de l'Association américaine de l'industrie phonographique (RIAA) continuent de réclamer, le double de la somme proposée par gouvernement américain et le Copyright Office.

Comme les radios hertziennes

Les webradios n’ont pas tardé à réagir. Si l’on en croit plusieurs représentants de ces radios sur le Net, une autre solution est envisageable : reverser 5 à 10% de leurs revenus en droits d’auteurs sur le modèle des radios commerciales hertziennes. Une formule qui est loin de satisfaire les éditeurs phonographiques qui estiment que ces webradios dégagent encore trop peu de bénéfices. On le sait, l’économie de l’Internet connaît actuellement des moments difficiles. La situation serait attribuable à la chute des recettes publicitaires. Mais pas seulement. La bataille est également technologique. Pour faire face à la demande croissante de la population internaute, ce type de trafic nécessite un équipement en réseaux à large bande.

Ces radios sur le Net drainent, en effet, beaucoup d’auditeurs. Car contrairement aux radios diffusées sur les ondes, les webradios permettent aux internautes d’intervenir dans le choix de la programmation et de passer facilement d’un genre musical à un autre. A la disposition de l’internaute mélomane : deux formules. Le bouquet de radios, où il peut puiser dans les programmes de plusieurs stations ou le site musical spécialisé dans un genre. Parmi les bouquets, les sites Libertysurf Music qui regroupe des radios généralistes, Netradio ou Webradio Com.fm qui dispose de centaines de stations en ligne. Pour acquitter des droits d’auteurs, le bouquet français Comfm.com a commencé à tester à partir de cette année des services payants.



par Myriam  Berber

Article publié le 31/07/2002