Répression sur le Web
Le pouvoir chinois fait main basse sur l’Internet
Certains régimes autoritaires ont réussi à contrôler Internet et l’utilisent à leur avantage comme outil de propagande. C’est le cas de la Chine où le gouvernement a adopté une stratégie de surveillance des contenus, de dissuasion et d’autocensure.
Contrairement aux idées reçues, Internet ne constitue pas nécessairement une menace pour les régimes autoritaires. Un nombre croissant de sites web et de fournisseurs d'accès à Internet chinois ont, au cours des derniers mois, signé des pactes avec l’association chinoise de l’Internet dans lesquels ils s'engagent à pratiquer volontairement l'autocensure. Si l’on en croit l’agence Chine nouvelle, ces sociétés Internet s'engagent notamment à ne pas produire, ni à diffuser des documents «nuisibles à la sécurité nationale et à la stabilité sociale», une formule qui peut s'appliquer à toute critique du régime. Les sites s’engagent également à coopérer dans la lutte contre la cybercriminalité et le non-respect des droits de propriété intellectuelle.
Face à l’essor de la Toile mondiale, les autorités chinoises ont cru trouver la parade en édifiant une grande Muraille informatique autour du pays. Cette politique de restriction de l’accès à Internet s’est donc manifestée, dès 1997, par la mise en place de filtres installés par les fournisseurs d’accès chinois pour barrer l’accès à des informations politiquement sensibles. Et notamment les sites de médias étrangers (les sites de CNN, du New York Times, de la BBC et de RFI sont régulièrement inaccessibles depuis la Chine), d’organisations de défense des droits de l’homme où les internautes peuvent être confrontés au risque d’un déferlement d’idées étrangères subversives.
Stratégie de la cybermuraille
Mais incapable de tout surveiller et plutôt que d’interdire son accès, l’Etat chinois fait preuve de pragmatisme. Après des mois de tergiversation et sous la pression des internautes (38,5 millions fin avril 2002), la Chine s’est lancée dans un développement accéléré d’Internet, sans renoncer pour autant à contrôler son contenu. Elle l’oriente et l’utilise comme moyen de propagande. La stratégie de la cybermuraille est délaissée au profit d’un contrôle effectué par les fournisseurs d’accès et surtout les responsables des sites eux-mêmes. Cette nouvelle stratégie consiste également à établir, dès 2001, un cadre législatif très strict permettant de punir la cybercriminalité et la cyberdissidence.
Aux termes de cette réglementation, les responsables de sites d’informations doivent censurer eux-mêmes les contenus qui vont à l’encontre des lois promulguées par les autorités. Et les sites web sont tenus pour responsables de la diffusion de toute information sensible, y compris sur les forums de discussions et tous les espaces laissés aux internautes pour s'exprimer. Ils doivent également être capables de fournir à l’administration les adresses des internautes qui ont visité leurs sites au cours des soixante derniers jours. Ils risquent la fermeture en cas de non-respect de cette réglementation.
Face à l’essor de la Toile mondiale, les autorités chinoises ont cru trouver la parade en édifiant une grande Muraille informatique autour du pays. Cette politique de restriction de l’accès à Internet s’est donc manifestée, dès 1997, par la mise en place de filtres installés par les fournisseurs d’accès chinois pour barrer l’accès à des informations politiquement sensibles. Et notamment les sites de médias étrangers (les sites de CNN, du New York Times, de la BBC et de RFI sont régulièrement inaccessibles depuis la Chine), d’organisations de défense des droits de l’homme où les internautes peuvent être confrontés au risque d’un déferlement d’idées étrangères subversives.
Stratégie de la cybermuraille
Mais incapable de tout surveiller et plutôt que d’interdire son accès, l’Etat chinois fait preuve de pragmatisme. Après des mois de tergiversation et sous la pression des internautes (38,5 millions fin avril 2002), la Chine s’est lancée dans un développement accéléré d’Internet, sans renoncer pour autant à contrôler son contenu. Elle l’oriente et l’utilise comme moyen de propagande. La stratégie de la cybermuraille est délaissée au profit d’un contrôle effectué par les fournisseurs d’accès et surtout les responsables des sites eux-mêmes. Cette nouvelle stratégie consiste également à établir, dès 2001, un cadre législatif très strict permettant de punir la cybercriminalité et la cyberdissidence.
Aux termes de cette réglementation, les responsables de sites d’informations doivent censurer eux-mêmes les contenus qui vont à l’encontre des lois promulguées par les autorités. Et les sites web sont tenus pour responsables de la diffusion de toute information sensible, y compris sur les forums de discussions et tous les espaces laissés aux internautes pour s'exprimer. Ils doivent également être capables de fournir à l’administration les adresses des internautes qui ont visité leurs sites au cours des soixante derniers jours. Ils risquent la fermeture en cas de non-respect de cette réglementation.
par Myriam Berber
Article publié le 05/07/2002