Niger
Les mutins chassés de Diffa
Chassés de Diffa par les forces gouvernementales, les soldats mutinés se sont repliés sur les garnisons de N’Guigmi et N’Gourti avec leurs otages.
«Si le gouvernement veut la guerre, on est prêt à N'Guigmi», indique un communiqué diffusé par les mutins, retranchés dans la garnison de N'Guigmi, à 140 kilomètres au nord de Diffa où les soldats rebelles se sont repliés après avoir dû évacuer la ville lors des rudes combats qui se sont déroulés samedi après-midi avec les forces loyalistes dépêchées par Niamey, à 1 400 kilomètres de cette ville frontalière du Nigeria.
Les affrontements se sont déroulés à l’arme lourde, faisant plusieurs morts de part et d’autre. Les soldats mutins ont été mis en déroute et ont fui vers le nord, se repliant sur les garnisons de N’Guigmi et N’Gourti tandis que les forces gouvernementales reprenaient le contrôle de Diffa. Les soldats rebelles détiennent toujours leurs otages, et notamment le préfet de Diffa ainsi que d’autres responsables militaires et civils, ainsi qu’un parlementaire.
Carte blanche à l’état-major
Avant l’offensive des troupes loyalistes, les militaires rebelles se déclaraient prêts à négocier avec le gouvernement. Les combats de samedi n’ont d’ailleurs pas entamé cette volonté mais les mutins y mettent des conditions : les représentants du gouvernement devraient venir «sans armes» dans la localité de Kabalewa, à 130 kilomètres à l’est de Diffa, près du lac Tchad.
Les soldats révoltés demandent une revalorisation de leurs salaires (23 000 francs CFA, soit 35 euros par mois) et la réduction des tarifs dans les cantines. Mais le gouvernement de Niamey, qui a donné carte blanche à l’état-major pour rétablir la discipline, ne semble pas disposé à négocier. Selon le ministère de la Défense, les troupes envoyées par Niamey continuaient ce dimanche de pourchasser les mutins.
Les affrontements se sont déroulés à l’arme lourde, faisant plusieurs morts de part et d’autre. Les soldats mutins ont été mis en déroute et ont fui vers le nord, se repliant sur les garnisons de N’Guigmi et N’Gourti tandis que les forces gouvernementales reprenaient le contrôle de Diffa. Les soldats rebelles détiennent toujours leurs otages, et notamment le préfet de Diffa ainsi que d’autres responsables militaires et civils, ainsi qu’un parlementaire.
Carte blanche à l’état-major
Avant l’offensive des troupes loyalistes, les militaires rebelles se déclaraient prêts à négocier avec le gouvernement. Les combats de samedi n’ont d’ailleurs pas entamé cette volonté mais les mutins y mettent des conditions : les représentants du gouvernement devraient venir «sans armes» dans la localité de Kabalewa, à 130 kilomètres à l’est de Diffa, près du lac Tchad.
Les soldats révoltés demandent une revalorisation de leurs salaires (23 000 francs CFA, soit 35 euros par mois) et la réduction des tarifs dans les cantines. Mais le gouvernement de Niamey, qui a donné carte blanche à l’état-major pour rétablir la discipline, ne semble pas disposé à négocier. Selon le ministère de la Défense, les troupes envoyées par Niamey continuaient ce dimanche de pourchasser les mutins.
par Olivier Da Lage
Article publié le 04/08/2002