Caucase
Violents combats à la frontière tchétchène
Des combats particulièrement violents ont éclaté dans le Caucase sur le territoire de la République d’Ingouchie entre rebelles tchétchènes et forces russes. Ces sont les affrontements les plus meurtriers depuis plusieurs mois.
Le conflit tchétchène s’est déplacé sur le territoire de la République d’Ingouchie. Selon Moscou, les affrontements ont opposé les forces russes à un groupe de rebelles tchétchènes en provenance de Georgie. Ces rebelles, dont les autorités russes dénoncent la présence en Georgie depuis plusieurs semaines, auraient tenté de rejoindre la Tchétchénie en s’infiltrant à travers le territoire ingouche.
Les premiers combats ont éclaté lundi mais ils ont véritablement gagné en intensité à l’aube jeudi. Les rebelles ont abattu un hélicoptère Mi-24 de l’armée russe. Les deux pilotes de l’appareil ont été tués. Les affrontements à l’artillerie ont ensuite fait rage. Le bilan était impossible à établir dans la journée de jeudi. Une seule certitude : il y a des morts dans les deux camps dont une dizaine de soldats de l’armée russe.
Par ailleurs, parmi les victimes des affrontements, les forces russes ont découvert le corps d’un homme d’une trentaine d’année, porteur d’un passeport britannique et qui disposait d’un visa de journaliste. L’homme avait été accrédité pour la télévision britannique Frontline. Une caméra et des cassettes vidéo ont été retrouvées près de son cadavre.
Une attaque revendiqué par le chef tchétchène, Rouslan Guelaïev
Les affrontements ont immédiatement poussé sur les routes des centaines d’habitants de la région qui tentent de fuir les combats. Pour l’heure, les forces russes acheminent des renforts dans la zone tandis que le chef de guerre tchétchène, Rouslan Guelaïev revendique la responsabilité de l’attaque. Agé de 38 ans, il est l’un des chefs de guerre les plus puissants et les plus respectés de Tchétchénie. Les estimations les plus fiables font état d’un millier d’hommes enrôlés sous les ordres de Guelaïev qui jouit auprès de la population d’une réputation «d’homme aux mains propres».
Guelaïev et ses hommes trouvent régulièrement refuge sur le territoire de la république de Georgie au grand dam de Moscou. Le président géorgien, Edouard Chevardnadzé, a d’ailleurs expliqué en novembre dernier à la télévision que Guelaïev «n’était pas un bandit mais un homme normal ayant fait des études supérieures».
La présence de Guelaïev et de ses hommes sur le sol géorgien est à l’origine de la tension extrême dans les relations entre Moscou et Tbilissi ces dernières semaines. Vladmir Poutine a même menacé d’intervenir militairement dans la zone des gorges de Pankissi, le repaire des rebelles tchétchènes. La Géorgie a répondu que cela «équivaudrait à une déclaration de guerre». Les Etats-Unis, de leur côté, ont fait part de leur opposition totale à l’idée d’une intervention militaire russe sur le sol géorgien.
Les premiers combats ont éclaté lundi mais ils ont véritablement gagné en intensité à l’aube jeudi. Les rebelles ont abattu un hélicoptère Mi-24 de l’armée russe. Les deux pilotes de l’appareil ont été tués. Les affrontements à l’artillerie ont ensuite fait rage. Le bilan était impossible à établir dans la journée de jeudi. Une seule certitude : il y a des morts dans les deux camps dont une dizaine de soldats de l’armée russe.
Par ailleurs, parmi les victimes des affrontements, les forces russes ont découvert le corps d’un homme d’une trentaine d’année, porteur d’un passeport britannique et qui disposait d’un visa de journaliste. L’homme avait été accrédité pour la télévision britannique Frontline. Une caméra et des cassettes vidéo ont été retrouvées près de son cadavre.
Une attaque revendiqué par le chef tchétchène, Rouslan Guelaïev
Les affrontements ont immédiatement poussé sur les routes des centaines d’habitants de la région qui tentent de fuir les combats. Pour l’heure, les forces russes acheminent des renforts dans la zone tandis que le chef de guerre tchétchène, Rouslan Guelaïev revendique la responsabilité de l’attaque. Agé de 38 ans, il est l’un des chefs de guerre les plus puissants et les plus respectés de Tchétchénie. Les estimations les plus fiables font état d’un millier d’hommes enrôlés sous les ordres de Guelaïev qui jouit auprès de la population d’une réputation «d’homme aux mains propres».
Guelaïev et ses hommes trouvent régulièrement refuge sur le territoire de la république de Georgie au grand dam de Moscou. Le président géorgien, Edouard Chevardnadzé, a d’ailleurs expliqué en novembre dernier à la télévision que Guelaïev «n’était pas un bandit mais un homme normal ayant fait des études supérieures».
La présence de Guelaïev et de ses hommes sur le sol géorgien est à l’origine de la tension extrême dans les relations entre Moscou et Tbilissi ces dernières semaines. Vladmir Poutine a même menacé d’intervenir militairement dans la zone des gorges de Pankissi, le repaire des rebelles tchétchènes. La Géorgie a répondu que cela «équivaudrait à une déclaration de guerre». Les Etats-Unis, de leur côté, ont fait part de leur opposition totale à l’idée d’une intervention militaire russe sur le sol géorgien.
par Philippe Couve
Article publié le 26/09/2002