Environnement et High-tech
Pollution électronique : l’Europe prend des mesures
Les déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE) vont être réglementés par une directive européenne. Selon le principe du pollueur payeur, ce texte prévoit que les fabricants sont rendus responsables des coûts de recyclage des DEEE en fin de vie.
Les Européens commencent à prendre leurs responsabilités dans le domaine des rebuts informatiques toxiques. Après moult tergiversations, les Quinze et le Parlement de Strasbourg viennent de parvenir à un accord sur les modalités de recyclage des déchets électriques et électroniques en fin de vie -les DEEE- (ordinateurs, magnétoscopes, télévisions, imprimantes, chaînes hi-fi, téléphones cellulaires ou appareils électroménagers).
En cours d’élaboration depuis près de dix ans, cette directive prévoit que les producteurs prennent en charge l’organisation du système de collecte, de recyclage et l’élimination des déchets électroniques. Selon ce texte, chaque fabricant financera la récupération de ses propres déchets, soit à titre individuel, soit sur une base collective. L'objectif est d’inciter les fabricants à produire des appareils plus respectueux de l’environnement.
Le retraitement: une tâche complexe
Cette directive dont le texte définitif devrait être adopté fin 2002, stipule également qu’il appartiendra à chaque Etat membre de l’Union de mettre en place les systèmes de récupération appropriée. D’ici trois ans, 4 kilos par personne devront être collectés chaque année. Un montant peu ambitieux, estiment les organisations de défense de l’environnement qui voudraient porter ce chiffre à 6 kilos par individu.
Chaque année, six millions de tonnes de déchets électroniques en Europe sont envoyés à la décharge. Chaque Européen produit en moyenne chaque année 14 kilos de déchets électriques et électroniques, qui contiennent des métaux hautement toxiques pour l’environnement. 90 % d’entre eux, sont actuellement enterrés ou incinérés sans traitement préalable. La toxicité des composants informatiques est élevée. Si certains composants plastiques (sauf le PVC) sont recyclables, il n’en est pas de même des additifs plastifiants qui contiennent des molécules nocives, sans parler d'autres composants très toxiques comme le plomb, le mercure et le cadmium.
A Greenpeace, on s’inquiète depuis longtemps des effets à long terme sur la santé de ce genre de pollution. La majorité des produits électroniques sont bioaccumulables. C’est-à-dire que ce sont des polluants organiques persistants qui se transmettent dans la chaîne alimentaire au consommateur. Une autre directive est actuellement en discussion à Bruxelles. Elle vise à imposer aux fabricants de trouver des produits de remplacement aux substances dangereuses (plomb, cadmium, etc.) Au sein de l’Union, seuls la Suède et les Pays-Bas ont mis en place des dispositifs efficaces en matière de retraitement des DEEE.
En cours d’élaboration depuis près de dix ans, cette directive prévoit que les producteurs prennent en charge l’organisation du système de collecte, de recyclage et l’élimination des déchets électroniques. Selon ce texte, chaque fabricant financera la récupération de ses propres déchets, soit à titre individuel, soit sur une base collective. L'objectif est d’inciter les fabricants à produire des appareils plus respectueux de l’environnement.
Le retraitement: une tâche complexe
Cette directive dont le texte définitif devrait être adopté fin 2002, stipule également qu’il appartiendra à chaque Etat membre de l’Union de mettre en place les systèmes de récupération appropriée. D’ici trois ans, 4 kilos par personne devront être collectés chaque année. Un montant peu ambitieux, estiment les organisations de défense de l’environnement qui voudraient porter ce chiffre à 6 kilos par individu.
Chaque année, six millions de tonnes de déchets électroniques en Europe sont envoyés à la décharge. Chaque Européen produit en moyenne chaque année 14 kilos de déchets électriques et électroniques, qui contiennent des métaux hautement toxiques pour l’environnement. 90 % d’entre eux, sont actuellement enterrés ou incinérés sans traitement préalable. La toxicité des composants informatiques est élevée. Si certains composants plastiques (sauf le PVC) sont recyclables, il n’en est pas de même des additifs plastifiants qui contiennent des molécules nocives, sans parler d'autres composants très toxiques comme le plomb, le mercure et le cadmium.
A Greenpeace, on s’inquiète depuis longtemps des effets à long terme sur la santé de ce genre de pollution. La majorité des produits électroniques sont bioaccumulables. C’est-à-dire que ce sont des polluants organiques persistants qui se transmettent dans la chaîne alimentaire au consommateur. Une autre directive est actuellement en discussion à Bruxelles. Elle vise à imposer aux fabricants de trouver des produits de remplacement aux substances dangereuses (plomb, cadmium, etc.) Au sein de l’Union, seuls la Suède et les Pays-Bas ont mis en place des dispositifs efficaces en matière de retraitement des DEEE.
par Myriam Berber
Article publié le 21/10/2002