Commerce électronique
Le e-commerce séduit les Européens
Jusqu’à présent, la clientèle américaine faisait le succès des distributeurs en ligne. Ce sont désormais les consommateurs européens qui tirent la croissance du Web marchand. Plusieurs études publiées récemment montrent que l’Europe est en passe de doubler les Etats-Unis pour le commerce en ligne. Une tendance confirmée par les derniers résultats de grands noms du secteur de l’Internet.
L’avenir du commerce électronique pourrait bien passer par l’Europe. Selon une étude du cabinet GartnerG2, les consommateurs européens sont en passe de doubler les Américains pour les achats en ligne lors de ces fêtes de fin d’année. Une période faste durant laquelle les distributeurs en ligne réalisent jusqu’à la moitié de leur chiffre d’affaires annuel.
De cette enquête, il ressort que les Européens et certaines régions d’Asie constituent un véritable gisement de croissance pour le commerce électronique dans les années à venir. Cette année, la progression sur le Vieux Continent devrait être de 75% par rapport à l’année dernière. La hausse devrait être de 37,7% au Japon et de 32,1% aux Etats-Unis. Une autre étude réalisée par la société Nielsen/Netratings se fait l’écho de celle du cabinet GartnerG2. Selon ce document, le trafic sur les sites web de commerce électronique en Europe de l’ouest a augmenté de 45% entre septembre 2001 et septembre 2002.
Après deux années très difficiles, les distributeurs en ligne commencent à relever la tête. Agences de voyage, informatique, librairies en ligne ou spécialistes des enchères…. Les derniers résultats en Europe attestent de cette situation. Expedia, le site spécialisé dans les voyages, mais également eBay, le numéro un mondial des enchères en ligne, ont publié des résultats financiers en forte hausse pour leurs sites européens au dernier trimestre. Les sites d’Expedia en Europe de l’Ouest représentent 10% de son chiffre d’affaires mondial de 165,8 millions de dollars au dernier trimestre. Pour sa part, l’un des pionniers les plus connus, Amazon, a annoncé que ses ventes à l’extérieur des Etats-Unis, qui représentent à l’heure actuelle 36% du chiffre d’affaires, devraient passer à 50% en 2005.
Des freins subsistent
Depuis le début de l’explosion de la bulle Internet, les grands distributeurs en ligne en quête de rentabilité –ne voyant pas de signe d’amélioration du côté du marché américain- ont changé leur fusil d’épaule. Direction : le Vieux continent et ses 150 millions d’internautes, un chiffre comparable à celui de la population connectée aux Etats-Unis. Si l’on en croit les experts, les comportements d’achats en ligne des Européens ont, semble-t-il, fortement évolué. La méfiance des débuts est passée, le e-commerce est considéré aujourd’hui comme une façon normale de faire ses achats. Même si les Européens continuent de parcourir les catalogues imprimés avant de commander en ligne, ou de payer par chèque à la commande plutôt qu’en ligne par carte de crédit.
Pour les sociétés d’études, de nombreux obstacles freinent encore le développement du commerce électronique en Europe. Trois principaux obstacles sont évoqués. Tout d’abord la réglementation commerciale : les lois européennes plus complexes limitent les possibilités. L’Allemagne interdit par exemple de vendre ses livres à prix réduit. Ensuite le capital-risque, qui est loin derrière celui des Etats-Unis. Enfin, la protection du consommateur.
Dans cette perspective, la Commission européenne planche sur un projet de «label de confiance» visant à établir des règles minimum de protection du cyberconsommateur. En matière d’authentification et de sécurité, infrastructure des informations, droits de la propriété intellectuelle, juridiction, fiabilité, protection des données personnelles, et enfin, taxes et tarifications... Pour élaborer ce label, la Commission agit de concert avec les gouvernements et le Bureau européen des unions de consommateurs (BEUC).
De cette enquête, il ressort que les Européens et certaines régions d’Asie constituent un véritable gisement de croissance pour le commerce électronique dans les années à venir. Cette année, la progression sur le Vieux Continent devrait être de 75% par rapport à l’année dernière. La hausse devrait être de 37,7% au Japon et de 32,1% aux Etats-Unis. Une autre étude réalisée par la société Nielsen/Netratings se fait l’écho de celle du cabinet GartnerG2. Selon ce document, le trafic sur les sites web de commerce électronique en Europe de l’ouest a augmenté de 45% entre septembre 2001 et septembre 2002.
Après deux années très difficiles, les distributeurs en ligne commencent à relever la tête. Agences de voyage, informatique, librairies en ligne ou spécialistes des enchères…. Les derniers résultats en Europe attestent de cette situation. Expedia, le site spécialisé dans les voyages, mais également eBay, le numéro un mondial des enchères en ligne, ont publié des résultats financiers en forte hausse pour leurs sites européens au dernier trimestre. Les sites d’Expedia en Europe de l’Ouest représentent 10% de son chiffre d’affaires mondial de 165,8 millions de dollars au dernier trimestre. Pour sa part, l’un des pionniers les plus connus, Amazon, a annoncé que ses ventes à l’extérieur des Etats-Unis, qui représentent à l’heure actuelle 36% du chiffre d’affaires, devraient passer à 50% en 2005.
Des freins subsistent
Depuis le début de l’explosion de la bulle Internet, les grands distributeurs en ligne en quête de rentabilité –ne voyant pas de signe d’amélioration du côté du marché américain- ont changé leur fusil d’épaule. Direction : le Vieux continent et ses 150 millions d’internautes, un chiffre comparable à celui de la population connectée aux Etats-Unis. Si l’on en croit les experts, les comportements d’achats en ligne des Européens ont, semble-t-il, fortement évolué. La méfiance des débuts est passée, le e-commerce est considéré aujourd’hui comme une façon normale de faire ses achats. Même si les Européens continuent de parcourir les catalogues imprimés avant de commander en ligne, ou de payer par chèque à la commande plutôt qu’en ligne par carte de crédit.
Pour les sociétés d’études, de nombreux obstacles freinent encore le développement du commerce électronique en Europe. Trois principaux obstacles sont évoqués. Tout d’abord la réglementation commerciale : les lois européennes plus complexes limitent les possibilités. L’Allemagne interdit par exemple de vendre ses livres à prix réduit. Ensuite le capital-risque, qui est loin derrière celui des Etats-Unis. Enfin, la protection du consommateur.
Dans cette perspective, la Commission européenne planche sur un projet de «label de confiance» visant à établir des règles minimum de protection du cyberconsommateur. En matière d’authentification et de sécurité, infrastructure des informations, droits de la propriété intellectuelle, juridiction, fiabilité, protection des données personnelles, et enfin, taxes et tarifications... Pour élaborer ce label, la Commission agit de concert avec les gouvernements et le Bureau européen des unions de consommateurs (BEUC).
par Myriam Berber
Article publié le 01/11/2002