Wi-Fi
Paris, capitale du Wi-Fi
La Régie autonome des transports parisiens (RATP) se lance dans un vaste projet de déploiement de services d’accès sans fil à Internet haut débit, utilisant la technologie dite Wi-Fi (Wireless Fidelity).
L’Internet sans fil haut débit gagne du terrain dans la capitale. Dernière conquête en date: la ligne de bus 38 qui va de la gare du Nord à la porte d’Orléans. Après les gares, les aéroports et les grands hôtels, c’est au tour de la Régie autonome des transports parisiens (RATP) de se lancer dans le Wi-Fi (Wireless Fidelity). Pour les initiés, le Wi-Fi est une norme austère, baptisée 802.11b. En pratique, c’est une technologie qui dispense l’utilisateur de tout câble pour se connecter à un réseau interne (Intranet) ou Internet.
Sur le principe des ondes radio (fréquences 2,4 GHz), le Wi-Fi permet grâce à des bornes-relais la transmission de données informatiques dans un rayon de quelques dizaines de mètres, à des débits jusqu’à 100 fois supérieurs à ceux d’un modem standard. Le Wi-Fi offre un accès haut débit à peu de frais, la carte Wi-Fi (l’émetteur-récepteur que l’on branche sur son ordinateur portable ou de poche -PDA) est accessible à un prix modique, la borne-relais et l’antenne qui permet d’augmenter la portée de ces stations jusqu’à une centaine de mètres, coûtent quelques centaines d’euros.
La RATP, par l’intermédiaire de sa filiale Naxos, expérimente jusqu’à la fin du mois de juin l’Internet sans fil haut débit et nomade dans la capitale. En s’appuyant sur les sorties de 12 stations de métro entre Gare du Nord et Porte d’Orléans, Naxos a déployé 24 points d’accès (2 par station de métro) à la norme Wi-Fi. Tous ces points d’accès seront reliés entre eux par une boucle de fibre optique. Ce type d’architecture Wi-Fi élaborée autour de boucles de fibre optique permet de couvrir des zones fortement peuplées en multipliant les capacités de connexion, et donc le nombre d’utilisateurs. Autre avantage et non des moindres de la fibre optique, cela devrait limiter le recours aux antennes déjà fort nombreuses depuis l’arrivée du téléphone cellulaire et qui suscite bon nombre de procès.
10 000 bornes-relais à travers le monde
Le projet baptisé «Wixos» (pour Wi-Fi eXtentensible aux Opérateurs de services) mis en place par la RATP est développé autour de deux objectifs principaux. Dans une première étape: expérimenter des bornes d’accès Wi-Fi dans les lieux publics (zones appelées «hotspots»). Dans une seconde étape : développer une activité de fournisseur d’accès à des services Wi-Fi qui s’adresseront aussi bien aux clients en entreprises qu’aux particuliers.
Aujourd’hui, des milliers de bornes-relais sont installées dans des lieux publics, aux Etats-Unis et à travers le monde. Les analystes sont formels, cela ne fait que commencer. Il y aurait aujourd’hui environ 10 000 bornes stations à travers le monde. Pour le cabinet d’études américain Gartner, cette technologie représentera un chiffre d’affaires mondial de 3,9 milliards de dollars en 2007, à comparer avec 1,7 milliard en 2001, avec rien qu’en Amérique du nord, près de 5,5 millions d’utilisateurs.
Reste qu’en France, ce marché en est encore à ses premiers balbutiements, en retard par rapport aux Etats-Unis. La situation dans l’Hexagone est comparable à ce qui se passait à San Francisco à la fin des années 90. Les réseaux français Wi-Fi sont essentiellement des réseaux communautaires installés dans des immeubles et des lieux privés. Côté commercial, on est encore loin du déploiement que l’on peut observer outre-Atlantique ou en Europe du Nord. En effet, de nombreux obstacles freinent le développement du Wi-Fi en France. Plusieurs raisons à cela. D’abord, tous les grands opérateurs de télécommunications ne sont pas présents sur ce marché. Pour l’heure, seul France Télécom via sa filiale Internet Orange croit dans cette technologie prometteuse. Ensuite, même si ce marché suscite l’intérêt croissant des investisseurs, les profits sont encore hypothétiques.
Enfin, dernier obstacle: une crainte de certains risques souvent mal évalués. Car si ces réseaux sont faciles à installer, ils sont également faciles à pénétrer. Une fois qu’un individu s’est introduit dans un réseau Wi-Fi (norme 802.11b), il peut y accéder dans sa totalité. C’est pourquoi ce type de réseau par transmission par onde radio s’est attiré l’hostilité de nombreux experts en matière de sécurité. Selon eux, c’est un réseau non protégé qui met les entreprises à la merci des pirates : altération de données, implantation de virus, attaques par saturation, etc.
Sur le principe des ondes radio (fréquences 2,4 GHz), le Wi-Fi permet grâce à des bornes-relais la transmission de données informatiques dans un rayon de quelques dizaines de mètres, à des débits jusqu’à 100 fois supérieurs à ceux d’un modem standard. Le Wi-Fi offre un accès haut débit à peu de frais, la carte Wi-Fi (l’émetteur-récepteur que l’on branche sur son ordinateur portable ou de poche -PDA) est accessible à un prix modique, la borne-relais et l’antenne qui permet d’augmenter la portée de ces stations jusqu’à une centaine de mètres, coûtent quelques centaines d’euros.
La RATP, par l’intermédiaire de sa filiale Naxos, expérimente jusqu’à la fin du mois de juin l’Internet sans fil haut débit et nomade dans la capitale. En s’appuyant sur les sorties de 12 stations de métro entre Gare du Nord et Porte d’Orléans, Naxos a déployé 24 points d’accès (2 par station de métro) à la norme Wi-Fi. Tous ces points d’accès seront reliés entre eux par une boucle de fibre optique. Ce type d’architecture Wi-Fi élaborée autour de boucles de fibre optique permet de couvrir des zones fortement peuplées en multipliant les capacités de connexion, et donc le nombre d’utilisateurs. Autre avantage et non des moindres de la fibre optique, cela devrait limiter le recours aux antennes déjà fort nombreuses depuis l’arrivée du téléphone cellulaire et qui suscite bon nombre de procès.
10 000 bornes-relais à travers le monde
Le projet baptisé «Wixos» (pour Wi-Fi eXtentensible aux Opérateurs de services) mis en place par la RATP est développé autour de deux objectifs principaux. Dans une première étape: expérimenter des bornes d’accès Wi-Fi dans les lieux publics (zones appelées «hotspots»). Dans une seconde étape : développer une activité de fournisseur d’accès à des services Wi-Fi qui s’adresseront aussi bien aux clients en entreprises qu’aux particuliers.
Aujourd’hui, des milliers de bornes-relais sont installées dans des lieux publics, aux Etats-Unis et à travers le monde. Les analystes sont formels, cela ne fait que commencer. Il y aurait aujourd’hui environ 10 000 bornes stations à travers le monde. Pour le cabinet d’études américain Gartner, cette technologie représentera un chiffre d’affaires mondial de 3,9 milliards de dollars en 2007, à comparer avec 1,7 milliard en 2001, avec rien qu’en Amérique du nord, près de 5,5 millions d’utilisateurs.
Reste qu’en France, ce marché en est encore à ses premiers balbutiements, en retard par rapport aux Etats-Unis. La situation dans l’Hexagone est comparable à ce qui se passait à San Francisco à la fin des années 90. Les réseaux français Wi-Fi sont essentiellement des réseaux communautaires installés dans des immeubles et des lieux privés. Côté commercial, on est encore loin du déploiement que l’on peut observer outre-Atlantique ou en Europe du Nord. En effet, de nombreux obstacles freinent le développement du Wi-Fi en France. Plusieurs raisons à cela. D’abord, tous les grands opérateurs de télécommunications ne sont pas présents sur ce marché. Pour l’heure, seul France Télécom via sa filiale Internet Orange croit dans cette technologie prometteuse. Ensuite, même si ce marché suscite l’intérêt croissant des investisseurs, les profits sont encore hypothétiques.
Enfin, dernier obstacle: une crainte de certains risques souvent mal évalués. Car si ces réseaux sont faciles à installer, ils sont également faciles à pénétrer. Une fois qu’un individu s’est introduit dans un réseau Wi-Fi (norme 802.11b), il peut y accéder dans sa totalité. C’est pourquoi ce type de réseau par transmission par onde radio s’est attiré l’hostilité de nombreux experts en matière de sécurité. Selon eux, c’est un réseau non protégé qui met les entreprises à la merci des pirates : altération de données, implantation de virus, attaques par saturation, etc.
par Myriam Berber
Article publié le 07/05/2003