RFI
Notre chagrin
Les équipes de RFI ont appris avec stupeur la mort de Jean Hélène, envoyé spécial permanent à Abidjan, abattu mardi soir par un policier dans la capitale ivoirienne
L'information est tombée, sèche et brutale, plongeant les équipes de RFI dans la stupeur. Jean Hélène est mort, abattu à Abidjan par un policier dans des circonstances qui devront être précisées. Les programmes de RFI, en signe de deuil, ont été remplacés par de la musique classique dans la nuit de mardi à mercredi.
Jérôme Bouvier, directeur de la rédaction en français, «abasourdi» par la mort de son «collègue et ami» rappèle que Jean Hélène sillonait l'Afrique depuis plus de dix ans pour RFI. De Nairobi d'où il «couvrait» les pays d'Afrique de l'Est à Abidjan en passant par Libreville et l'Afrique centrale, il témoignait d'un «amour fou de l'Afrique qu'il avait marié à son amour du journalisme» ajoute Jérôme Bouvier.
«Amoureux de l'Afrique», l'expression revient sans cesse à son sujet remarque Christophe Champin qui fut l'adjoint de Jean Hélène à la tête de la rédaction Afrique de RFI. Mais l'Afrique qu'il aimait, ce n'était pas celle des villes et des capitales. «Ce qu'il aimait, c'était aller au contact de la population en brousse», rappelle Christophe Champin.
Jean Hélène est né en 1953 à Mulhouse, et était devenu un collaborateur de Radio France Internationale en tant que pigiste en 1988. Correspondant au Kenya et en Afrique de l’Est, il avait couvert tous les conflits de la région des Grands Lacs avant de s’installer à Libreville d’où il sillonnera l’Afrique centrale. De son vrai nom Christian Baldensperger, Jean Hélène avait abandonné son Afrique tant aimée pour diriger la rédaction Afrique de RFI entre 2001 et 2002 avant de partir pour Abidjan.
Jean-Pascal Guiot, secrétaire général des antennes de RFI, se souvient de la discrétion et de «la froideur apparente du protestant alsacien» qu'était Jean Hélène avec sa «tête d'enfant sage». «Journaliste impeccable», Jean Hélène était un homme modeste, témoigne Jean-Pascal Guiot. Ayant connu la plupart des conflits du continent au cours des quinze dernières années, il était «un baroudeur qui ne se vante pas» et ne «tirait aucune gloire de son courage physique».
De courage, Jean Hélène en avait fait preuve à nouveau en acceptant il y a moins d'un an le poste de correspondant de RFI à Abidjan, dans une Côte d'Ivoire agitée de soubresauts. Jean-Paul Cluzel, président-directeur général de RFI ne l'oublie pas. «J'ai une part de responsabilité, assure-t-il, parce que c'est moi qui lui ai demandé d'aller à Abidjan dans des circonstances difficiles». «C'était un très grand ami personnel», rappelle avec émotion le «patron» de RFI.
Se trouvant à Dakar pour un opération spéciale de RFI, Gilles Schneider, directeur des antennes de RFI, et Alain Le Gouguec, successeur de Jean Hélène à la tête de la rédaction Afrique, se rendront à Abidjan au cours de la journée de mercredi. Quant aux festivités prévues à Dakar, elles sont annulées.
Jérôme Bouvier, directeur de la rédaction en français, «abasourdi» par la mort de son «collègue et ami» rappèle que Jean Hélène sillonait l'Afrique depuis plus de dix ans pour RFI. De Nairobi d'où il «couvrait» les pays d'Afrique de l'Est à Abidjan en passant par Libreville et l'Afrique centrale, il témoignait d'un «amour fou de l'Afrique qu'il avait marié à son amour du journalisme» ajoute Jérôme Bouvier.
«Amoureux de l'Afrique», l'expression revient sans cesse à son sujet remarque Christophe Champin qui fut l'adjoint de Jean Hélène à la tête de la rédaction Afrique de RFI. Mais l'Afrique qu'il aimait, ce n'était pas celle des villes et des capitales. «Ce qu'il aimait, c'était aller au contact de la population en brousse», rappelle Christophe Champin.
Jean Hélène est né en 1953 à Mulhouse, et était devenu un collaborateur de Radio France Internationale en tant que pigiste en 1988. Correspondant au Kenya et en Afrique de l’Est, il avait couvert tous les conflits de la région des Grands Lacs avant de s’installer à Libreville d’où il sillonnera l’Afrique centrale. De son vrai nom Christian Baldensperger, Jean Hélène avait abandonné son Afrique tant aimée pour diriger la rédaction Afrique de RFI entre 2001 et 2002 avant de partir pour Abidjan.
Jean-Pascal Guiot, secrétaire général des antennes de RFI, se souvient de la discrétion et de «la froideur apparente du protestant alsacien» qu'était Jean Hélène avec sa «tête d'enfant sage». «Journaliste impeccable», Jean Hélène était un homme modeste, témoigne Jean-Pascal Guiot. Ayant connu la plupart des conflits du continent au cours des quinze dernières années, il était «un baroudeur qui ne se vante pas» et ne «tirait aucune gloire de son courage physique».
De courage, Jean Hélène en avait fait preuve à nouveau en acceptant il y a moins d'un an le poste de correspondant de RFI à Abidjan, dans une Côte d'Ivoire agitée de soubresauts. Jean-Paul Cluzel, président-directeur général de RFI ne l'oublie pas. «J'ai une part de responsabilité, assure-t-il, parce que c'est moi qui lui ai demandé d'aller à Abidjan dans des circonstances difficiles». «C'était un très grand ami personnel», rappelle avec émotion le «patron» de RFI.
Se trouvant à Dakar pour un opération spéciale de RFI, Gilles Schneider, directeur des antennes de RFI, et Alain Le Gouguec, successeur de Jean Hélène à la tête de la rédaction Afrique, se rendront à Abidjan au cours de la journée de mercredi. Quant aux festivités prévues à Dakar, elles sont annulées.
Article publié le 22/10/2003