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Reportages

Ces murs qui partagent les territoires et les esprits

Sur toute la planète, des murs bouchent l’horizon et se dressent, comme des rappels permanents de l’incapacité des humains à vivre ensemble. 

		(Création: Darya Kianpour/RFI)
Sur toute la planète, des murs bouchent l’horizon et se dressent, comme des rappels permanents de l’incapacité des humains à vivre ensemble.
(Création: Darya Kianpour/RFI)
Entre Israël et les Territoires palestiniens, entre les Etats-Unis et le Mexique, au Sahara occidental, entre les deux Corée, en bordure des enclaves espagnoles au Maroc, des murs ont été dressés. Ils séparent les uns des autres, courent sur le sol et se poursuivent dans les têtes de ceux qui vivent de part et d’autre. Qu’ils soient de béton, de fils barbelés ces murs entravent la circulation des personnes et des biens, bouchent l’horizon et se dressent comme des rappels permanents de l’incapacité à vivre ensemble. RFI vous propose cinq reportages à travers le monde sur ces murs.
Le mur de l'Europe. Double barrière, la première est couverte de barbelés et truffée de capteur électrique pour détecter les tentatives de passage. Entre les deux barrières un véhicule d'intervention peut circuler. 

		(Photo : Béatrice Leveillé/RFI)
Le mur de l'Europe. Double barrière, la première est couverte de barbelés et truffée de capteur électrique pour détecter les tentatives de passage. Entre les deux barrières un véhicule d'intervention peut circuler.
(Photo : Béatrice Leveillé/RFI)

Lundi 6 septembre 2004 : Ceuta, le mur de la «forteresse Europe» passe par l’Afrique

L'Europe aussi a ses murs même si il faut aller jusqu'en Afrique pour les trouver dans les enclaves de Ceuta (8 km de «mur»)et Mellila (11 km). Il s'agit d'une double barrière métallique plus de 3 mètres de haut avec barbelés et système de surveillance électronique). Murs électroniques, barrières métalliques, l’Europe s’est dotée des technologies les plus sophistiquées pour tenter d’endiguer le flux des immigrants qui tentent de rallier son territoire depuis le continent africain. Notre envoyée spéciale s’est rendue à Ceuta une enclave espagnole sur le territoire marocain face à Gibraltar pour constater que ces immigrants réussissent malgré tout à franchir les obstacles. Un reportage de Béatrice Levéillé.

A Ceuta, les limites de l'Union européenne

«L'Espagne est le «maillon faible» de l'Europe en matière d'immigration.»

Patrouille américaine à la frontière mexicaine, près de Nogales, en Arizona. 

		(Photo : AFP)
Patrouille américaine à la frontière mexicaine, près de Nogales, en Arizona.
(Photo : AFP)

Jeudi 2 septembre 2004 : Les immigrants contournent le mur

Au sud des Etats-Unis, la frontière avec le Mexique a vu s'élever depuis une dizaine d'années plusieurs pans de «mur»: une barrière d'acier, faite de matériaux de récupération soldés par l'armée américaine, d'au moins trois mètres de hauteur. En Arizona, l'un des quatre Etats des USA frontaliers avec le Mexique, cette politique de matérialisation de la frontière (voire de «militarisation», disent ses opposants) est appliquée notamment dans le secteur de Tucson. Quoique limitée -elle se déploie sur à peine cinq kilomètres autour du poste frontière de Nogales- l'édification de la clôture donne lieu à bien des effets pervers. Le plus tragique étant de pousser vers le désert de l'Arizona des centaines de migrants illégaux qui peuvent y trouver la mort par déshydratation... Un reportage de Michèle Gayral.

Le long de la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis

Reportage : Michèle Gayral

«La Californie était la zone de passage la plus prisée par les Mexicains.»

Patrouille sud-coréenne le long de la DMZ. 

		(Photo: AFP)
Patrouille sud-coréenne le long de la DMZ.
(Photo: AFP)

Mercredi 1er septembre: Un mur entre les deux Corée

La DMZ, la «zone démilitarisée» qui sépare les deux Corée depuis l’armistice de 1953 est en réalité l’un des endroits où se concentre la plus grande quantité d’armement au monde. Longue de 240 kilomètres sur 4 de large, hérissée de barbelés, truffée de mines et surveillée jour et nuit de part et d’autre par des milliers d’hommes, la frontière située le long du 38e parallèle est aussi un site touristique très fréquenté. Mais pour de nombreux Coréens, la DMZ reste une blessure au cœur de la péninsule. Environ dix millions d’individus appartiennent à des familles séparées par la frontière, empêchées depuis plus de cinquante ans de communiquer entre elles. Un reportage avec les militaires, les touristes, et les familles séparées, signé Anne Corpet.

 
«C'est sur le 38e parallèle que les armées sud et nord-coréennes se sont arrêtées à la signature de l'armistice en 1953.»
Entre les deux Corée
Reportage: Anne Corpet [02/09/2004] 20 min 0 sec
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Vue aérienne du mur de sable édifié par le Maroc au Sahara occidental. 

		(Photo: AFP)
Vue aérienne du mur de sable édifié par le Maroc au Sahara occidental.
(Photo: AFP)

Mardi 31 août: Sahara occidental, un mur dans le désert

En 1975, après le départ des colons espagnols, le Maroc envahit le Sahara occidental. L'armée marocaine se heurte au Front Polisario (le Front populaire de libération de Saguia el-Hamra et du Rio de Oro), qui réclame l'indépendance de cette région désertique, riche en phosphate et en ressources halieutiques. Dans le même temps, des habitants du nord du royaume migrent vers les «provinces du Sud»: c'est la «Marche verte», voulue par le roi Hassan II. Soutenu par l'Algérie, le Front Polisario organise sa base arrière près de Tindouf (sud-ouest algérien). Entre-temps, le Maroc a érigé un mur de sable, pour protéger le territoire qu'il a conquis. Un cessez-le-feu entre en vigueur en 1991. Il est surveillé par les Nations unies, également chargées de préparer un référendum d'autodétermination, sans cesse repoussé. Depuis près de 30 ans, des centaines de familles sont séparées. Le Front Polisario détiendrait encore 400 prisonniers de guerre marocains, tandis que, de l'autre côté, des activistes sahraouis sont contraints de vivre dans la clandestinité. Un reportage de Sébastien Jedor.

 
«C'est le Maroc qui a construit ce mur dans les années 80.»
Sahara occidental: un mur dans le désert
Reportage de Sébastien Jédor [01/09/2004] 20 min 0 sec
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Le mur de séparation entre Israël et les Territoires palestiniens. 

		(Photo : Manu Pochez/RFI)
Le mur de séparation entre Israël et les Territoires palestiniens.
(Photo : Manu Pochez/RFI)

Lundi 30 août: Ce «mur» qui sépare aussi les Israéliens

A quoi ressemble la «barrière de sécurité» qu'Israël construit depuis juin 2002 pour se protéger des Palestiniens ? Se protéger contre les attentats suicides, mais aussi contre une expansion  démographique arabe, qui est vue comme une menace à Jérusalem et Tel Aviv ? Mur ou barrière, quelle que soit la dénomination, cette affaire a provoqué des remous, aussi bien en Israël et dans les Territoires, qu'à l'étranger... RFI vous emmène à la rencontre de militaires, de juristes, mais aussi des habitants dont la vie quotidienne est directement affectée par l'édifice. Un mur qui pourrait bien changer aussi la nature de la société israélienne, notamment dans ses rapports difficiles avec les colons. Un reportage de Lucas Menget.

 
«Le mur qui sépare Israël et les Palestiniens a des conséquences dramatiques des deux côtés.»
Le mur entre Israël et la Palestine
Reportage de Lucas Menget [31/08/2004] 20 min 0 sec
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Article publié le 31/08/2004 Dernière mise à jour le 07/09/2004 à 08:31 TU

Réalisation multimédia : Marc Verney/RFI