Union européenne
Baptème du feu pour les nouveaux commissaires
(Source : europarl.eu.int)
Les oraux pourront être houleux et mouvementés, les candidats pourront connaître de sérieuses difficultés devant leurs examinateurs mais, contrairement à un véritable examen, les commissaires seront tous reçus , puisque le Parlement donnera son investiture à l'ensemble de la Commission.
Car c'est un feu vert qu'il devrait donner, dans la mesure ou le président de la Commission José Manuel Durão Barroso est issu du PPE, le principal groupe au Parlement et qu'il n'y aucune raison pour que les conservateurs, pas plus que les libéraux, ne refusent cette Commission plus libérale et à droite que l'équipe sortante.
Le pouvoir de mettre la pressionCe sont donc principalement les socialistes et les Verts qui risquent de faire passer quelques mauvaises heures, trois au maximum, à certains commissaires... : le commissaire italien, en faveur de la création de camps de demandeurs d'asile en Afrique du Nord, la commissaire lettone, opposée à l'harmonisation fiscale ou la Néerlandaise accusée de liens trop proches avec le monde des affaires.
Et là, les parlementaires, s'ils n'ont pas le pouvoir de récuser l'un ou l'autre des candidats, ont celui de mettre une telle pression, d'exprimer un tel mécontentement que le président de la Commission pourrait le révoquer au nom de futures bonnes relations avec le Parlement... ce cas ne s'est jamais vu mais les parlementaires peuvent toujours être tentés d'exercer leurs prérogatives.
par Dominique de Courcelles
Article publié le 27/09/2004 Dernière mise à jour le 27/09/2004 à 15:46 TU