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Mauritanie-Sénégal

Ould Taya à Dakar

Le président mauritanien Ould Taya (à gauche) a été accueilli par son homologue sénégalais Abdoulaye Wade (à droite) lors de sa première visite officielle.(Photo :AFP)
Le président mauritanien Ould Taya (à gauche) a été accueilli par son homologue sénégalais Abdoulaye Wade (à droite) lors de sa première visite officielle.
(Photo :AFP)
Le président mauritanien est arrivé lundi en fin d’après-midi au Sénégal, avec une forte délégation de ministres et d’hommes d’affaires pour une visite officielle de 48 heures, la première depuis l’arrivée d’Abdoulaye Wade. En fait, le président Taya a déjà foulé plusieurs fois le sol sénégalais depuis 5 ans, mais ce déplacement confirme la détente entre les deux pays depuis les événements de 1989, lorsqu’un dispute entre éleveurs avait dégénéré en affrontements meurtriers.

De notre correspondant à Dakar

Entre Dakar et Nouakchott, les relations n’ont sans doute jamais été aussi bonnes depuis 1989.

La tension était certes montée à l’arrivée d’Abdoulaye Wade, en 2000, avec la relance d’un projet d’irrigation dans la vallée du fleuve Sénégal. Mais l’abandon rapide d’une initiative qui crispait les Mauritaniens, puis les visites croisées des deux dirigeants en 2001, ont désamorcé la crise.

Ensuite, il y a eu ce geste d’Abdoulaye Wade qui a décidé d’extrader vers la Mauritanie, l’un des suspects de la tentative de putsch de juin 2003. Puis des rencontres de plus en rapprochés entre les deux présidents.

L’épineux dossier des réfugiés mauritaniens

Pour le Sénégal, il y a va du bon voisinage avec un pays incontournable, de surcroît bientôt producteur de pétrole, alors que de son côté, la Mauritanie cherche manifestement à resserrer ses liens avec  l’Afrique de l’Ouest.

Mais il reste un dossier épineux : celui des 20 000 réfugiés mauritaniens, au Sénégal depuis les événements de 1989. Nouakchott a toujours refusé de les reconnaître comme tels, alors que ces exilés disent craindre pour leur sécurité s’ils ne sont pas rapatriés par les Nations unies.


par Christophe  Champin

Article publié le 15/02/2005 Dernière mise à jour le 15/02/2005 à 11:36 TU