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Giuliana Sgrena : blessée mais libre

Après un mois de détention, la journaliste italienne Giuliana Sgrena vient d’être libérée.(Photo : AFP)
Après un mois de détention, la journaliste italienne Giuliana Sgrena vient d’être libérée.
(Photo : AFP)
Un mois après son enlèvement en Irak, la journaliste italienne Giuliana Sgrena, du quotidien indépendant Il Manifesto a été libérée, vendredi 4 mars dans la soirée, par ses ravisseurs. Après avoir été relâchée, Giuliana Sgrena a été blessée à l'épaule par des tirs venant d’un barrage américain près de l’aéroport de Bagdad. Un grave incident qui a causé la mort d’un membre des services secrets italiens.

Giuliana Sgrena, la journaliste italienne détenue depuis un mois en Irak, a été libérée, vendredi soir. Mais sa libération a tourné au drame. La voiture de ses libérateurs qui la transportait vers l’aéroport de Bagdad a été prise sous le feu de tirs américains. Deux membres des services spéciaux italiens ont été blessés, dont un grièvement. Leur chef, Nicola Calapari, a été tué lors de cette fusillade. Giuliana Sgrena libérée quelques heures plus tôt, a également été blessée à l’épaule. Elle a été hospitalisée dans un hôpital militaire américain, ses jours ne sont pas en danger.

Giuliana Sgrena avait été enlevée le 4 février dernier en plein centre de Bagdad, alors qu’elle était en reportage pour le quotidien italien Il Manifesto. Son enlèvement avait été revendiqué par un groupe armé, «l’Organisation du Jihad au pays du Rafidaïn» qui menaçait de l’exécuter si l’Italie ne retirait pas ses troupes d’Irak. Malgré une cassette vidéo montrant la journaliste en pleurs et récitant les exigences de ses ravisseurs, les parlementaires italiens ont, à une grande majorité, voté le 16 février,  le maintien des troupes italiennes en Irak.

A l’appel du journal Il Manifesto, le 19 février dernier, plus de 500 000 personnes ont défilé dans les rues de Rome pour la paix en Irak et la libération de Giuliana Sgrena. Plusieurs autres manifestations ont eu lieu en France et en Italie pour la libération de la journaliste italienne, sa consœur française Florence Aubenas et de son guide irakien Hussein Hanoun, tous deux toujours détenus quelque part en Irak.

Tout en se félicitant de la libération de Giuliana Sgrena, le gouvernement italien vient de convoquer l'ambassadeur des Etats-Unis à Rome pour des explications sur l'incident survenu lors du transfert de la journaliste vers l'aéroport de Bagdad.


par Didier  Samson

Article publié le 04/03/2005 Dernière mise à jour le 05/03/2005 à 15:41 TU