France-Arabie Saoudite

Ryad pourrait acheter 48 «Rafale»

Rafale M02 lors d'un catapultage sur le porte-avion Charles-de-Gaulle.
(Photo : J.P. Thiery)

La visite officielle à Paris du prince Abdallah, régent d'Arabie Saoudite, qui s'est achevée jeudi, pourrait se traduire à terme par de très gros contrats pour l'industrie de défense française. Selon le journal Les Echos, Dassault Aviation aurait engagé des pourparlers pour la vente de 48 avions de combats Rafale. Un accord qui, s'il se concrétisait, marquerait le démarrage à l'export du Rafale, fleuron de l'aéronautique militaire française.

La venue à Paris du prince Abdallah d'Arabie Saoudite, signifiait aux yeux de tous, les excellentes relations qu'entretiennent la France et le royaume saoudien. Il était certain également que cette visite serait l'occasion de parler affaires, voir de signer de gros contrats. En jeu par exemple, le contrat Miksa de surveillance des frontières saoudiennes que le groupe Thalès attend depuis quinze ans. Un contrat de 7 milliards d'euros.

Mais plus surprenant, et au delà de toutes les espérances, l'accord le plus symbolique serait le projet d'acquisition d'avions de combats Rafale. Le royaume wahhabite se serait engagé à finaliser ce contrat d'ici la fin de l'année.

Chasse gardée américaine

Ce projet se décomposerait en un lot ferme de 48 avions, assorti d'un lot optionnel de 48 autres appareils, soit une manne pouvant aller jusqu'à un montant de 6 milliards d'euros. Pour l'heure Dassault Aviation déclare que rien n'est signé mais reconnaît que des pourparlers sont en cours.

Seule inquiétude –mais de taille–, la visite aux États-Unis que doit entreprendre la semaine prochaine le prince Abdallah. L'administration Bush laissera-t-elle faire ? Car une chose est sûre : si contrat il y a entre l'Arabie Saoudite et Dassault, ce serai une remise en cause de la chasse gardée américaine.

par Franck  Alexandre

Article publié le 15/04/2005 Dernière mise à jour le 15/04/2005 à 15:13 TU