Ethiopie
Scrutin test pour la démocratie
(Photo : AFP)
(Carte : DK/RFI) |
Cette année, la campagne a donné lieu à un débat démocratique sans précédent, avec accès de l'opposition aux médias d'Etat et affluence aux meetings électoraux. Ces progrès unanimement reconnus n'ont pas empêché des actes d'intimidation contre l'opposition, dénoncés par les défenseurs des droits de l'Homme, mais aussi par les observateurs de l’Union européenne.
Des observateurs internationaux
Une autre nouveauté, ce scrutin est le premier, en Ethiopie, à se dérouler sous contrôle international : plus de 300 observateurs étrangers sont déployés dans tout le pays, dont l'ancien président américain Jimmy Carter. Et si les autorités éthiopiennes ont accepté de se soumettre au regard extérieur, c'est qu'elles cherchent, aussi par ces élections, à asseoir leur crédibilité internationale. C'est un enjeu crucial pour un pays, l'un des plus pauvres du monde, avec 70 millions d'habitants, dont la moitié vit sous le seuil de pauvreté. L'Etat est largement tributaire de l'aide internationale, 40% de son budget est financé par la Banque mondiale et l'Union européenne.
Les élections se déroulent en un seul tour et les résultats provisoires sont attendus le 21 mai et les officiels le 8 juin. Et d’ores et déjà on parle d’un troisième mandant de cinq ans pour le Front populaire démocratique révolutionnaire éthiopien (EPRDF), la coalition du Premier ministre Meles Zenawi, au pouvoir depuis 1991.
par Sylvain Biville
Article publié le 15/05/2005 Dernière mise à jour le 15/05/2005 à 15:18 TU