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Côte d’Ivoire

Début du désarmement des milices

Le chef d’état major des Forces armées nationales, le colonel Philippe Mangou (D) et le colonel Soumaïla Bakayoko (G) des Forces nouvelles et le président de la Commission nationale de désarmement Alain Donwahi (C) lors de la signature du processus de désarmement.(Photo : AFP)
Le chef d’état major des Forces armées nationales, le colonel Philippe Mangou (D) et le colonel Soumaïla Bakayoko (G) des Forces nouvelles et le président de la Commission nationale de désarmement Alain Donwahi (C) lors de la signature du processus de désarmement.
(Photo : AFP)
Le chef d'état-major de l'armée, le colonel major Philippe Mangou, est ce mercredi à Guiglo, dans l'ouest du pays, pour annoncer le démantèlement des milices opérant dans la zone. Cette mesure s'inscrit dans le cadre de l'accord signé à Pretoria par l'ensemble des protagonistes de la crise ivoirienne. Depuis le début de la crise en septembre 2002, l'ouest de la Côte d'Ivoire est devenu une poudrière où se multiplient les confrontations entre communautés.

Créées pour pallier les insuffisances d'une armée affaiblie, les milices constituent le bras armé du président Gbagbo dans les campagnes et notamment dans le Grand Ouest ivoirien. Certaines d'entre elles comme le FLGO compteraient jusqu'à sept mille hommes.

L'accord de paix signé en avril à Pretoria stipule que ces milices devaient être démantelées immédiatement. Et c'est pour initier ce mouvement que le colonel Mangou, le chef d'état-major de l'armée ivoirienne s'est rendu dans l'Ouest.

Prochain objectif : le 27 juin

Trois de ces milices parmi les plus importantes vont bénéficier du programme DDR, désarmement, démobilisation et réinsertion qui prévoit l'octroi de primes pouvant aller jusqu'à 770 euros par milicien. Les autres groupes armés se verront juste proposer des programmes de réinsertion.

Quant au désarmement des rebelles du Nord et à la réorganisation de l'armée, ils débuteront le 27 juin. L'objectif étant d'aboutir à la démobilisation de 48 000 combattants avant le début de la campagne électorale. La communauté internationale souhaite en effet que les Ivoiriens puissent se rendre aux urnes le 30 octobre pour élire leur président dans un climat apaisé.


par Olivier  Rogez

Article publié le 25/05/2005 Dernière mise à jour le 25/05/2005 à 18:04 TU