Iran
Présidentielle : priorité à la transparence
(Photo : hrafsanjani.ir)
A l'ouverture des bureaux de vote, le Guide, l'ayatollah Ali Khamenei, a assuré que l'élection serait régulière. Il tente ainsi de calmer les esprits, alors que depuis une semaine des soupçons de fraude pèsent sur le premier tour. Samedi dernier, personne en effet n'attendait Mahmoud Ahmadinejad, véritable surprise électorale. Au point que le pouvoir a reconnu indirectement que tout n'avait pas été très clair.
Mahmoud Ahmadinedjad (Photo : www.mardomyar.ir) |
Le président Khatami a ordonné jeudi soir à son gouvernement de tout faire pour empêcher les fraudes. Plusieurs candidats ont dénoncés le bourrage des urnes, l'achat de voix, et les pressions. Il semble qu'au premier tour, certaines franges des organisations militaires du pays aient décidé de travailler à la victoire de Ahmadinejad, mais dans le plus grand secret.
L'armée idéologique du régime
Particulièrement montrés du doigt, les Bassiji, les milices islamistes, ancien corps de volontaires de la guerre Iran-Irak devenu un élément militaire permanent. Et les Pasdaran, l'armée idéologique du régime. Ces corps, très conservateurs, auraient bien préparé l'élection et fait pression sur la population, en particulier dans les provinces les plus éloignées de la capitale.
Rappelons qu' en Iran, on doit écrire le nom du candidat que l'on choisit sur le bulletin de vote. On peut imaginer que les analphabètes ont été accompagnés, et pas forcément par des gens bien intentionnés. Aujourd'hui, certains Iraniens craignent donc de nouvelles fraudes, mais la vigilance devrait être plus importante que d’habitude.
par Lucas Menget
Article publié le 24/06/2005 Dernière mise à jour le 24/06/2005 à 16:25 TU