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Internet sans fil

L’Algérie se lance dans le WiMax

Le <A href="http://www.slc-wireless.com/societe.htm" target=_BLANK>site</A> de la société Smart Link Communication.DR
Le site de la société Smart Link Communication.
DR
L’Algérie veut se positionner comme une des places fortes de l’Internet sans fil au Maghreb. Plusieurs sociétés opèrent déjà dans le pays. Smart Link Communication (SLC) a déployé un réseau sans fil haut débit qui doit permettre de connecter à l’Internet des universités et des entreprises.

Il n’y a pas qu’en France que le WiMax suscite une forte dynamique des opérateurs, cette technologie s’impose également de l’autre côté de la méditerranée en Algérie. Evolution du Wi-Fi (Wireless Fidelity), le WiMax (Worldwide Interoperability for Microwave Access) est un standard de transmission de données sans fil, avec un débit théorique de 70 mégabits par seconde, l’équivalent de centaines de connexions ADSL sur une portée de 50 kilomètres. Rappelons-le, cette technologie hertzienne radio a pour objectif d’interconnecter n’importe quel équipement sans fil : points d’accès Wi-Fi, téléphone IP, téléphone mobile. Avec pour résultat: assurer des liaisons internet haut débit dans les zones difficilement accessibles qui, aujourd’hui, ne sont pas desservies par l’ADSL (haut débit via la ligne téléphonique).

Principal instigateur de cette technologie d’accès Internet sans fil en Algérie: Smart Link Communication (SLC). Cette société privée basée à Alger a pris le pari de déployer des services intranet et internet à destination des entreprises et des universités comme l’explique Ahmed Kateb, le directeur technique de SLC: «Notre réseau a permis de connecter des utilisateurs en entreprises, en administrations et dans les services publics locaux sur une grande échelle. Deux types d’installation sans fil ont été prévues: notre réseau utilise la technologie Wi-FI pour connecter deux bâtiments privés, et du WiMax dès que l’on traverse la voie publique».

Une arme pour l’aménagement du territoire

Dans un premier temps, le réseau a permis de couvrir du Centre vers l’Est (Alger, Boumerdes, Tizi Ouzou, Sétif, Bejaïa, Constantine). Dès 2002, l’Université de Mentouri de Constantine et 17 autres instituts ont été ainsi parmi les premiers à être reliés. Dans une seconde étape, le projet sera étendu à d’autres régions du pays : du Centre vers l’Ouest. Pourquoi avoir choisi par le WiMax ? «Le choix du sans-fil s’est imposé, explique Ahmed Kateb. Le terrain accidenté de la région de Constantine rend très complexe l’installation de réseaux filaires. Les infrastructures télécoms sont engorgées, la population a été multipliée par 100 et avec elle, les besoins en communication. Dernier avantage et non des moindres : son coût, cela revient mois cher que la fibre optique. Cela devrait libérer les entreprises de notes téléphoniques exorbitantes».

L’avenir de l’internet en Algérie passe-t-il par le sans-fil ? Réponse affirmative d’Ahmed Kateb :«Pour l’heure, ce réseau vise essentiellement à fournir des solutions pour les entreprises et les universités. On peut penser que dans un certain temps, on pourra déployer des accès pour le grand public. Dans de nombreuses régions en Algérie, il est encore trop complexe d’installer des infrastructures filiaires. Le WiMax pourrait devenir l’arme absolue pour l’aménagement du territoire». Plusieurs organismes internationaux, dont le Centre de recherche pour le développement international (CRDI) du Canada, encourage, en effet, le développement de ce type d’accès haut débit dans les pays en voie de développement.


par Myriam  Berber

Article publié le 07/09/2005 Dernière mise à jour le 07/09/2005 à 15:14 TU