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Irak

Le soutien de la Jordanie aux autorités irakiennes

Le Premier ministre jordanien, Adnane Badrane (à g.) est le premier haut responsable d'un pays arabe à visiter l'Irak depuis le renversement de Saddam Hussein par l'armée américaine.
(Photo: AFP)
Le Premier ministre jordanien, Adnane Badrane (à g.) est le premier haut responsable d'un pays arabe à visiter l'Irak depuis le renversement de Saddam Hussein par l'armée américaine.
(Photo: AFP)
Le Premier ministre jordanien Adnane Badrane a effectué ce samedi une visite inopinée en Irak. Visite destinée à restaurer entre les deux pays des relations mises à mal depuis la chute de Saddam Hussein en avril 2003.

«Un tournant décisif» pour les deux pays. C'est ainsi que le Premier ministre irakien Ibrahim Jaafari a évalué la portée de la visite que lui rendait ce samedi son homologue jordanien. L'Irak tenait en effet rigueur à Amman de l'activisme en Jordanie de la famille de Saddam Hussein et du collectif d'avocats formé pour défendre le président déchu.

Plus généralement, le nouveau régime de Bagdad reprochait à son voisin de servir de refuge aux éléments qui lui sont hostiles et de ne pas contrôler leurs mouvements aux frontières. Sur ce dernier dossier au moins, Adnane Badrane s'est voulu rassurant en affirmant que le dossier sécuritaire est prioritaire à ses yeux, qu'il n'y a plus d'infiltrations de combattants étrangers de la Jordanie vers l'Irak, et que les commissions mixtes, notamment sur la sécurité, vont reprendre leur travail.

L’amertume envers les pays arabes

Le Premier ministre irakien s'est aussi félicité de ce que son hôte vienne ainsi en avant-garde des Arabes. Les nouveaux responsables de Bagdad ne cachent pas en effet leur amertume devant le manque d'intérêt des pays arabes pour leur pays et le peu d'empressement qu'ils mettent à y envoyer des ambassadeurs.

Ce premier pas du chef du gouvernement jordanien coïncide en tout cas avec une démarche similaire de la Ligue arabe qui vient, lors de la réunion de ses ministres des Affaires étrangères au Caire, de décider d'ouvrir un bureau, tant attendu, à Bagdad. Des gestes qui contrebalanceront peut-être l'influence grandissante que l'on prête à l'Iran sur le développement du processus politique irakien.


par Michèle  Gayral

Article publié le 11/09/2005 Dernière mise à jour le 11/09/2005 à 11:58 TU