Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

Arabie Saoudite – France

Chirac veut décrocher des contrats saoudiens

Jacques Chirac accueille Abdallah Ben Abdel Aziz, à l'époque prince régent et aujourd'hui roi d'Arabie saoudite, lors d'une visite officielle à Paris en avril 2005.(Photo : AFP)
Jacques Chirac accueille Abdallah Ben Abdel Aziz, à l'époque prince régent et aujourd'hui roi d'Arabie saoudite, lors d'une visite officielle à Paris en avril 2005.
(Photo : AFP)
Le président français est arrivé samedi après-midi à Ryad pour une visite officielle de trois jours. C'est la quatrième fois que Jacques Chirac se rend en Arabie Saoudite, un pays qui figure au premier rang des clients de la France en matière d'armement. Mais Paris est soumise à rude concurrence de la part des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne. Encore une fois, on parle d’importants contrats en cours de négociation mais, depuis quelques semaines, les espoirs de la France se réduisent.

Deux chefs d'entreprise vont retenir l'attention dans la délégation française : le patron de Dassault, Charles Edelstein, et celui de Thales, Denis Ranque. Les deux patrons sont aux abois et craignent, chacun de leur côté, de voir le contrat du siècle leur filer entre les doigts. Cette visite du président Chirac intervient en effet à un moment déterminant : l'un de ces contrats porte sur un système global de sécurisation des frontières saoudiennes. Il est question de la livraison de centaines de radars, de réseaux de communication, d'avions et d'hélicoptères de reconnaissance, le tout pour un montant d'environ 7 milliards d'euros. Ce contrat a été promis à Thales et il est en négociation depuis 15 ans avec les Saoudiens, tandis qu’Américains et Britanniques viennent de s'inviter dans la dernière ligne droite de cette négociation.

Tout aussi préoccupante, l'annonce brutale il y a quelques semaines de la signature d'un protocole d'accord avec les Britanniques pour la vente de 72 avions de combats Eurofighter pour 15 milliards de dollars. Mauvaise nouvelle cette fois pour Dassault, qui rêve toujours d'un premier contrat à l'export pour le Rafale. Néanmoins on explique, côté français, que tout n'est pas perdu. Par souci de diplomatie les Saoudiens pourraient fractionner les contrats et, s'agissant en particulier des avions de chasse, on s'attend à une commande beaucoup plus massive qui pourrait satisfaire également les attentes de Dassault.


par Marc  Lebeaupin

Article publié le 03/03/2006 Dernière mise à jour le 03/03/2006 à 18:30 TU

Audio

Denis Ranque

Pdg de Thales

«Nous connaissons bien le Moyen Orient, nous savons que c'est un pays de longue patience et de longue amitié.»

[04/03/2006]

Articles