Arabie Saoudite – France
Chirac veut décrocher des contrats saoudiens
(Photo : AFP)
Deux chefs d'entreprise vont retenir l'attention dans la délégation française : le patron de Dassault, Charles Edelstein, et celui de Thales, Denis Ranque. Les deux patrons sont aux abois et craignent, chacun de leur côté, de voir le contrat du siècle leur filer entre les doigts. Cette visite du président Chirac intervient en effet à un moment déterminant : l'un de ces contrats porte sur un système global de sécurisation des frontières saoudiennes. Il est question de la livraison de centaines de radars, de réseaux de communication, d'avions et d'hélicoptères de reconnaissance, le tout pour un montant d'environ 7 milliards d'euros. Ce contrat a été promis à Thales et il est en négociation depuis 15 ans avec les Saoudiens, tandis qu’Américains et Britanniques viennent de s'inviter dans la dernière ligne droite de cette négociation.
Tout aussi préoccupante, l'annonce brutale il y a quelques semaines de la signature d'un protocole d'accord avec les Britanniques pour la vente de 72 avions de combats Eurofighter pour 15 milliards de dollars. Mauvaise nouvelle cette fois pour Dassault, qui rêve toujours d'un premier contrat à l'export pour le Rafale. Néanmoins on explique, côté français, que tout n'est pas perdu. Par souci de diplomatie les Saoudiens pourraient fractionner les contrats et, s'agissant en particulier des avions de chasse, on s'attend à une commande beaucoup plus massive qui pourrait satisfaire également les attentes de Dassault.
par Marc Lebeaupin
Article publié le 03/03/2006 Dernière mise à jour le 03/03/2006 à 18:30 TU