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Bénin

Présidentielle : confusion sur la date du second tour

Le gouvernement de Mathieu kérékou fixe au 19 mars 2006 la date du second tour de l'élection présidentielle.(Photo : AFP)
Le gouvernement de Mathieu kérékou fixe au 19 mars 2006 la date du second tour de l'élection présidentielle.
(Photo : AFP)
« Tous les électeurs sur toute l’étendue du territoire national sont convoqués pour le dimanche 19 mars 2006 en vue de voter au titre du second tour du scrutin pour l’élection du président de la République », précise un communiqué du gouvernement qui a tenu ce 16 mars un conseil extraordinaire sur la question.

Le gouvernement a tenu un conseil des ministres extraordinaire le 16 mars pour fixer la date du second tour de l’élection présidentielle au 19 mars 2006. A la Commission nationale électorale autonome (CENA) on est tout aussi surpris que le commun des citoyens par le délai aussi court qui sépare la prise de décision du jour du scrutin. En tout cas, la CENA, aura du mal à organiser techniquement cette consultation. Elle n’a que 48 heures devant elle pour alimenter plus de 17 000 bureaux de vote en bulletins, en urnes, etc. Les candidats n’auront aussi que ce laps de temps pour faire campagne. « Mais pourquoi, c’est seulement maintenant que Kérékou et son gouvernement fixent une date et dans des délais intenables ? », s’interrogent de nombreux Béninois qui soupçonnent de plus en plus le président sortant, Mathieu Kérékou, d’entretenir volontairement la confusion. 

Par ailleurs, de source diplomatique à Cotonou, on apprend que Sylvain Nouwatin, le président de la CENA aurait déposé un recours auprès de la Cour constitutionnelle pour repousser la consultation au mercredi 22 mars. Les rumeurs vont bon train à Cotonou et chacun y va de son commentaire sur la situation. La date 26 mars est aussi avancée. Pour ceux qui croient tenir la « bonne info », cette date serait la bonne « puisqu’elle nous épargne un nouveau conseil extraordinaire qui devrait déclarer le mercredi 22 mars, jour férié », argumentent-ils.

« Les dysfonctionnements constatés dans l’organisation des opérations du vote n’ont pas entaché le bon déroulement des dépouillements et ne sont pas de nature à compromettre la régularité, la sincérité, la fiabilité, la crédibilité et la transparence du scrutin », a noté la Cour constitutionnelle contredisant clairement les déclarations du président de la République à l’issue du premier tour. Malgré ces affirmations rassurantes, un climat délétère se répand sur le Bénin entretenu par la confusion qui émane des plus hautes institutions de l’Etat.  


par Didier  Samson

Article publié le 16/03/2006 Dernière mise à jour le 16/03/2006 à 19:43 TU