Questions-réponses à Yaovi Abalo

Le capitaine du Togo, Jean-Paul Abalo, dont l'exclusion (53e) mardi face à la Corée du Sud (1-2) a "fait basculer" le match, a dit que "les dieux du football" avaient peut-être "fui" les Eperviers en raison du vrai-faux départ de leur sélectionneur allemand Otto Pfister.

   Q: Finalement, peut-on dire que vous avez perdu parce que vous n'étiez entraînés que pour une mi-temps en raison de la confusion qui a régné depuis votre arrivée en Allemagne?
   R: "On ne peut pas dire qu'on a joué qu'une mi-temps, car je suis sûr que si on était resté à 11, on aurait pu faire quelque chose. Parce qu'ensuite, à 10, c'était dur de faire un exploit. Mon exclusion a vraiment pesé. C'est dommage car il y avait de la place c'est vrai, malheureusement je prends le carton rouge sur l'action, et je crois que c'est ça qui fait basculer le match (le Togo menait alors 1 à 0)."

   Q: Le contexte a dû quand même vous perturber pour ce match?
   R: "Oui, je crois que ça a joué. Peut-être qu'à cause de cela les Dieux du stade nous ont fui, parce que si on regarde bien le match, on n'a vraiment pas de réussite. Nous étions confiants, sûrs de nous-mêmes. On s'était bien parlé, et on voulait vraiment faire de grandes choses. Même à 10 contre 11, mes copains, ils se sont quand même bien débrouillés. Moi je pense que ce n'est pas le physique qui a craqué. C'est dommage parce qu'on n'était pas loin, mais c'est comme ça."

   Q: Otto Pfister a-t-il estimé que vous étiez beaucoup trop confiants avant le match?
   R: "Non, on n'était pas trop confiant. On voulait lui montrer qu'on n'avait pas perdu espoir, c'est peut-être pour ça qu'il dit cela. Il avait peur, peut-être, avec tout ce qui s'est passé, qu'on n'ait pas la tête au match. Je crois maintenant que les prochains matches vont être difficiles, je crois que ce devrait être plus physique qu'aujourd'hui. J'espère, vu que j'ai pris un deuxième jaune, que je ne prendrai qu'un match de suspension pour pouvoir jouer le dernier match. Mais j'ai quand même 'les boules'. On y croit encore, mathématiquement, c'est encore possible, même si on sait que cela va être très dur."

(AFP)

[14/06/2006]