Irak
La peine de mort requise contre Saddam Hussein
(Photo: AFP)
C'est pour lui que la peine de mort avait été rétablie en Irak par le gouvernement intérimaire, après son abolition sous le règne de l'administrateur américain Paul Bremer. C'est pourquoi il aurait été inconcevable qu'elle ne soit pas requise contre l'ancien dictateur d'autant plus que Saddam Hussein n'a cessé, au cours de ce procès, de réaffirmer sa responsabilité dans l'exécution des 148 villageois chiites après un attentat manqué contre lui en 1982. Pour Saddam Hussein, en effet, tout comme ses coaccusés, rien n'est plus normal pour un Etat que d'exterminer ceux qui complotent contre ses dirigeants.
L'accusation a également requis la peine de mort contre son demi-frère, Barzan el Takriti, ancien chef des services secrets et contre l'ancien vice-président irakien Taha Yassine Ramadhan. L'audience reprendra le 10 juillet. Les plaidoiries et le verdict devraient alors être connus assez rapidement, même si aucune date n'a encore été annoncée. Mais même si Saddam Hussein est condamné à mort, ce qui est très vraisemblable, il ne sera pas exécuté tout de suite car, sans même parler des recours juridiques, l'ancien président et ses proches doivent encore être jugés pour leur responsabilité dans le massacre des Kurdes en 1988 au cours de l'opération Anfal.
par Olivier Da Lage
Article publié le 19/06/2006Dernière mise à jour le 19/06/2006 à TU