Guinée
La grève générale violemment réprimée
(Photo: AFP)
Quatre personnes ont été tuées par balles et plusieurs autres blessées, samedi à Nzérékoré, dans le sud du pays, lors de la dispersion par la police et l'armée d'une importante manifestation, au onzième jour d'une grève générale illimitée. Le bilan du mouvement s'est alourdi dimanche avec le décès d'une femme de 25 ans blessée par balle, vendredi à Kissidougou (centre), lors d'une manifestation. La CEDEAO annonce l’envoi d’une médiation régionale.
Les manifestants tués vendredi et samedi portent à dix le nombre de morts depuis le début du mouvement, le 10 janvier. Samedi matin, une manifestation de 4 000 à 5 000 personnes a été violemment réprimée par les forces de l'ordre à Nzérékoré, la deuxième ville de Guinée. Dimanche, le président Lansana Conté a appelé les militaires du pays à «rester unis».
Face à la détérioration de la situation, la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), en sommet vendredi à Ouagadougou, a annoncé l'envoi d'une médiation régionale en Guinée. Les présidents sénégalais Abdoulaye Wade et nigérian Olusegun Obasanjo mèneront «une concertation avec tous les acteurs politiques afin d'utiliser le dialogue et les moyens non violents pour trouver une solution à la crise», a rapporté samedi la radio publique burkinabé.
Pour tenter de trouver une issue interne à la crise, une série de réunions entre l'intersyndicale à l'origine de la grève et de hauts responsables de l'Etat a débuté samedi au Palais du peuple, siège de l'Assemblée nationale, à Conakry.
Les manifestations se poursuivent en Guinée
Par Moktar Bah
«La mise à l’écart du numéro deux du gouvernement, Fodé Bangoura, est loin d’avoir calmé les esprits d’une population exaspérée par une misère grandissante.»
par Rédaction Internet (avec AFP)
Article publié le 20/01/2007 Dernière mise à jour le 20/01/2007 à 18:03 TU