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Proche-Orient

Washington tente de relancer la Feuille de route

Condoleezza Rice va tenter de convaincre ses partenaires du Quartette de l'efficacité de l'isolement diplomatique du gouvernement du Hamas. 

		(Photo : AFP)
Condoleezza Rice va tenter de convaincre ses partenaires du Quartette de l'efficacité de l'isolement diplomatique du gouvernement du Hamas.
(Photo : AFP)
La secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice, devait présenter vendredi, à ses partenaires du Quartette pour le Proche-Orient (Etats-Unis, Russie, Nations unies et Union européenne), sa nouvelle initiative pour relancer le processus de paix israélo-palestinien, tout en maintenant l'isolement diplomatique du gouvernement palestinien issu du Hamas. Vendredi, quinze Palestiniens ont été tués dans les affrontements qui continuent de faire rage entre Fatah et Hamas, dans l'ensemble de la bande de Gaza, en dépit d'un appel au calme du président et chef du Fatah, Mahmoud Abbas.

C'est sur un texte d'ores et déjà dépassé que le Quartette se fonde pour tenter d'imposer une solution négociée tant aux Israéliens qu'aux Palestiniens. La Feuille de route, rédigée en 2003, prévoit en effet qu'un Etat palestinien indépendant doit voir le jour en 2005. La date est donc largement dépassée et rien n'indique qu'un règlement politique soit en vue.

Au cours de cette réunion du Quartette, les Etats Unis vont tenter de convaincre leurs partenaires qu'il existe une possibilité de relancer le dialogue israélo-palestinien tout en maintenant l'isolement diplomatique du gouvernement palestinien issu du Hamas. Une approche rejetée par la Russie et sur laquelle l'Union européenne commence à émettre des doute. Un récent rapport parlementaire britannique estime, ainsi, que l'ostracisme financier adopté à l'égard du Hamas a favorisé le rapprochement entre le mouvement islamiste et l'Iran.

Le Quartette doit, surtout, trouver les moyens de reprendre à son compte les objectifs de la Feuille de route. Celle-ci prévoyait, en vue d'un règlement définitif, un compromis sur deux questions qui semblent insolubles : le sort des réfugiés de 1948 et le statut de Jérusalem. Deux dossiers qui nécessitent une véritable volonté politique, tant israélienne et palestinienne.

par Franck  Weil-Rabaud

Article publié le 02/02/2007 Dernière mise à jour le 02/02/2007 à 14:35 TU