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Russie

Obsèques de Boris Eltsine le 25 avril à Moscou

L'ancien président russe Boris Eltsine en 2002. 

		(Photo : AFP)
L'ancien président russe Boris Eltsine en 2002.
(Photo : AFP)
Le Kremlin a annoncé lundi la disparition de l’ancien président russe. Avec lui disparaît l’une des figures les plus marquantes de la rupture de la Russie avec le communisme. Le président Poutine a réagi à la mort d'Eltsine en déclarant que grâce à lui, une «nouvelle Russie démocratique, un Etat libre ouvert au monde», étaient nés.

L'Union européenne a rendu un hommage appuyé à l’ancien président russe qui a apporté «une contribution décisive à l'établissement de la démocratie et de l'économie de marché» en Russie. Le président de la Commission, José Manuel Barroso, l'a pour sa part rappelé : c'est Boris Eltsine qui a tenu tête aux nostalgiques de l'URSS, lors de leur tentative de coup d'Etat, en 1991.

Boris Eltsine avait 76 ans et souffrait depuis plusieurs années de problèmes cardiaques. C’est, d’ailleurs, d’un arrêt cardiaque qu’il est décédé ce lundi, selon des sources médicales citées par des agences de presse russes.

Boris Eltsine avait créé la surprise en démissionnant, il y a 7 ans, de son poste de président de la Russie. Lui qui avait été le premier chef d’Etat russe élu au suffrage universel décidait, alors, de laisser le pouvoir à son Premier ministre, Vladimir Poutine. C’était le 31 décembre 1999. Eltsine faisait une intervention à la télévision pour annoncer lui-même son départ et s’excusait pour tout ce qu’il n’avait pas pu faire pour son pays. Durant la période de trois mois avant l’organisation d’une nouvelle élection présidentielle, le dauphin d’Eltsine prenait alors l’intérim. Vladimir Poutine avait le temps de s’installer à la tête de l’Etat et de se mettre en position de force pour gagner le scrutin. Le scénario a réussi puisque Poutine est, aujourd’hui, en train de terminer son deuxième mandat à la tête de la Russie.

Avant cette démission surprise et ce passage de relais à son successeur désigné, Eltsine avait marqué les esprits en 1991. En février, il réclame le départ du père de la Glasnost (politique de transparence), Mikhaïl Gorbatchev, qui a pourtant favorisé son accession au pouvoir. Et, en juin de la même année, Eltsine devient le premier président élu de la Fédération de Russie avec 57% des suffrages.

Problèmes de santé et d’alcool

L’Histoire retient déjà de lui sa harangue, sur un char, alors que les conservateurs tentaient de faire un putsch pour revenir au système communiste. C’était en 1991. Très populaire, il reste l’homme des réformes dans cet immense pays. L’Union soviétique fait long feu cette année-là, plusieurs Républiques décidant de prendre leur indépendance.

La Russie va connaître, ensuite, des réformes économiques sans précédent. Mais, dans le même temps, la gloire d’Eltsine décline. Son image est ternie par la répression brutale de la première guerre contre les indépendantistes tchétchènes. L’assaut contre le Parlement conservateur, à l’automne 1993, passe mal également.

Par la suite, ce personnage haut en couleur décline face à ses problèmes de santé et d’alcool. Il est réélu en 1996 mais subit quelque temps plus tard un quintuple pontage coronarien.    

Boris Eltsine était originaire d’un village situé dans une région aux confins de l’Oural et de la Sibérie. Il était ingénieur de formation et avait fait ses premiers pas en politique en devenant secrétaire général du Parti communiste de Sverdlovsk en 1976.



par Rédaction Internet  (avec AFP)

Article publié le 23/04/2007 Dernière mise à jour le 23/04/2007 à 14:48 TU