Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

Territoires palestiniens

Le Hamas à Gaza et le Fatah en Cisjordanie

Israël, la Cisjordanie, Gaza et le plateau du Golan selon les frontières de 1967, reconnues par la communauté internationale. 

		(Carte : RFI)
Israël, la Cisjordanie, Gaza et le plateau du Golan selon les frontières de 1967, reconnues par la communauté internationale.
(Carte : RFI)

Les forces du Hamas ont pris le dessus sur celles Fatah et désormais, elles contrôlent entièrement la bande de Gaza. Le gouvernement continuera d’assumer ses fonctions, assure le Premier ministre, Ismaïl Haniyeh, malgré son limogeage prononcé par le président Mahmoud Abbas. La confusion règne dans les Territoires palestiniens, et Israël renforce les mesures de sécurité. Michel Paul, notre correspondant à Jérusalem apporte quelques explications sur la situation dans la région.


«L'Iran à 5 minutes d'Ashkelon» et «2 peuples pour trois Etats». Deux titres révélateurs de l'état d'esprit en Israël après la prise du pouvoir du Hamas à Gaza. Pour ce qui est des réactions immédiates, on a abord un resserrement de l’étau sécuritaire autour de la bande de Gaza proprement dite. Et puis aussi des restrictions au moment des prières du vendredi sur l'esplanade des mosquées à Jérusalem. Seules les fidèles de plus de 45 ans pour les hommes et de 35 ans pour les femmes et détenteurs d'une carte d'identité israélienne ont été admis. Sécurité renforcée aussi un peu partout en Israël de crainte d'attentat.

Des concertations également

Le Premier ministre Ehud Olmert s'est longuement entretenu de la nouvelle situation avec le nouveau président du Parti travailliste. Ehud Barak qui vous le savez devrait obtenir incessamment le poste de ministre de la Défense dans le gouvernement Olmert. Quant à l'actuel détenteur de ce portefeuille Amir Peretz, il renonce à son déplacement en France pour le salon aéronautique du Bourget. Et la ministre de la Défense Tsipi Livni écourte, elle, un voyage en Europe. Par contre voyage maintenu pour Ehud Olmert qui se rend demain aux Etats-Unis pour des rencontres avec le président Bush et le secrétaire général de l'ONU. Avec au centre des débats: Gaza...

Le débat sur cette question a déjà commencé en Israël. La première idée c'est d'aider Mahmoud Abbas, le président palestinien, à se renforcer en Cisjordanie. Les Israéliens envisagent la libération massive de responsables du Fatah détenus dans leurs prisons. Il est aussi question d'une aide sous forme de crédits. Vous savez qu'Israël bloque toujours d'importantes sommes prélevées au nom de l'autorité palestinienne en droit de douane et autres taxes. Et puis aussi des armes.

Le débat bat son plein

La droite notamment souligne le fait que ces armes transmises aux Palestiniens sont maintenant aux mains de la branche armée du Hamas. Et puis reste aussi la question du processus de paix. Israël en fin de compte, estiment certains commentateurs, devra dialoguer avec le Hamas. Ne serait-ce que pour obtenir la libération du caporal Gilad Shalit enlevé il y a tout juste un an. En Israël on se pose aussi une question: Quelle sera l'influence de la prise de contrôle du Hamas sur les tirs de roquettes sur les agglomérations du Negev.

C'est le syndrome Sabra et Shatila... Les israéliens sont persuadés qu'en cas de catastrophe humanitaire à Gaza ils seront sur le banc des accusés. Aussi, ils se sont précipités dès ce matin pour offrir leur service. Ils proposent de l'alimentation et des médicaments dont la pénurie se fait déjà sentir à Gaza. Mais le problème, indique-t-on de source israélienne, c'est que du côté palestinien des points de passage entre Israël et la bande de Gaza, il n'y a personne pour recevoir ces produits...



par RFI

Article publié le 15/06/2007 Dernière mise à jour le 15/06/2007 à 15:00 TU