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Turquie

Assassinat de Hrant Dink: deux policiers jugés

Procès de deux policiers accusés d'implication dans l’assassinat du journaliste Hrant Dink, à Samsum, en Turquie.  

		(Photo : AFP)
Procès de deux policiers accusés d'implication dans l’assassinat du journaliste Hrant Dink, à Samsum, en Turquie.
(Photo : AFP)

Rebondissement, ou preuve accablante dans l’enquête sur l'assassinat du journaliste turc arménien Hrant Dink. Il avait été tué en janvier dernier à Istanbul. On vient de prendre connaissance d'enregistrements de conversations téléphoniques qui mettent en cause directement des policiers. De toute évidence ils semblaient informés du complot. La deuxième audience du procès des assassins de Hrant Dink s’ouvrira lundi, mais les avocats de la famille affirment qu’il y a dissimulation de preuves et demandent que l’instruction soit élargie aux forces de sécurité.


Avec notre correspondant à Istanbul, Jérôme Bastion

On savait certains services de la police turque très ou trop informés des menaces de mort qui planaient sur Hrant Dink. Des images scandaleuses ont même montré des membres des forces de sécurité se pavanant aux côtés de l’assassin, l’élevant en héros.

Leur procès s’est ouvert vendredi, en marge du procès du meurtrier et de ses complices qui se poursuivra, lui, lundi. Mais avec ces nouvelles révélations,  peut-être que la famille Dink va obtenir gain de cause et voir l’institution policière enfin jointe au procès principal et poursuivie.

Dans les extraits de conversations téléphoniques saisies enregistrées une demi-heure à peine après le crime, on entend en effet un policier en fonction demander aux commanditaires présumés pourquoi tout ne s’est pas passé comme convenu avec moult détails.

Informateur de la police, le cerveau présumé de l’assassinat fait mine de s’étonner, mais propose de livrer ses hommes. « Pas besoin », dit le policier, « Quels qu’ils soient, félicitations à eux », ajoute-t-il.

Cet enregistrement semble confirmer que des membres de la police sont impliqués directement dans l’organisation du meurtre, dont la thèse de l’acte isolé résiste de moins en moins.



Article publié le 29/09/2007 Dernière mise à jour le 20/08/2008 à 11:30 TU