Arche de Zoé

Les inculpés transférés à N'djamena

Les seize Européens et deux Tchadiens inculpés à Abéché dans l'affaire de l'Arche de Zoé ont été transférés vendredi à N'djamena, la capitale, à bord d'un avion militaire tchadien. Paris a affirmé, dans le même temps, avoir alerté « tout de suite » les autorités tchadiennes sur les projets de l’Arche de Zoé.

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Eric Breteau (à gauche), président de l'Arche de Zoé, et certains des seize européens inculpés à Abéché.
(Photo : AFP)

La France a affirmé, vendredi, avoir « tout de suite alerté les autorités tchadiennes » lorsqu'elle s'est rendu compte des projets « surprenants » de l'association Arche de Zoé, a déclaré David Martinon, porte-parole du président Nicolas Sarkozy.

Les autorités tchadiennes, elles, ont assuré avoir découvert l'opération d'évacuation de 103 enfants par cette association le jour du démantèlement de l'opération, le 25 octobre.

David Martinon a ajouté, sans fournir de date précise, que la secrétaire d'Etat aux Droits de l'homme, Rama Yade, « a en effet été approchée par cette organisation, et très vite, les services du Quai d'Orsay se sont rendus compte qu'il y avait des doutes ».

« Les autorités françaises ont tout de suite alerté les autorités tchadiennes, sur le fait que cette organisation avait des projets qui nous semblaient surprenants », a ajouté M. Martinon.

« En France, ils parlaient d'adoption sans avoir l'agrément, ils parlaient d'adoption en direction de pays qui interdisent l'adoption », a-t-il précisé. « Ce sont ces éléments-là qui ont été transmis aux autorités tchadiennes ».

Conséquences pour les adoptions internationales

En tout, dix-sept Européens et deux Tchadiens ont été inculpés au Tchad dans l'enquête sur la tentative de transport de 103 enfants de la région vers la France, par l'association française Arche de Zoé.

Parmi eux, neuf Français - des membres de l'association et trois journalistes - sept Espagnols de l'équipage de l'avion qui devait emmener les enfants en France, et un pilote belge, arrêté et incarcéré à N'djamena. Ils sont été inculpés et écroués pour « enlèvement de mineurs », « escroquerie » ou « complicité ».

L'affaire de l'Arche de Zoé au Tchad, risque-t-elle d'avoir des conséquences pour les adoptions internationales d'enfants ? Le Congo Brazzaville a d’ores et déjà décidé de suspendre les démarches entreprises avec des familles espagnoles.