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Arche de Zoé

La polémique loin d'être close

Le président tchadien Idriss Deby Itno  

		(Photo : AFP)
Le président tchadien Idriss Deby Itno
(Photo : AFP)
« L'Afrique de papa, c'est terminé » disait Rama Yade, secrétaire d'Etat française aux Affaires étrangères et aux Droits de l'homme, mercredi dernier devant l'Assemblée nationale. Cinq jours plus tard, sept des dix-sept inculpés dans le dossier de L'Arche de Zoé sont libérés et le chef de l'Etat français va lui-même les chercher. Les conséquences diplomatiques de l'opération humanitaire ratée de L'Arche de Zoé n'en finissent pas. Au Tchad, les opinions sont partagées sur la manière dont les journalistes français ont été libérés alors que le président Sarkozy déclarait, mardi, « qu'il irait chercher tous ceux qui restent, quoi qu'ils aient fait ».

« La pression de Paris sur N'Djamena a payé », estime l'opposition tchadienne. Pour le porte-parole de la coordination des partis politiques pour la défense de la Constitution, « les interventions françaises en Afrique sont toujours d'actualité ». Pour Ibn Oumar Mahamat Saleh : « Cela confirme en fait ce que certains magistrats ont dit, à savoir "qu’ il y a eu des pressions du pouvoir politique, le président Deby est un peu redevable à la France. Il ne peut pas lui refuser grand-chose". D’où ce travail des magistrats pendant des jours non ouvrables. Il n’y avait pas urgence, mais je crois qu’il y avait aussi un coup médiatique à faire en France pour permettre que les journalistes repartent dans l’avion du président ».

« Chacun est libre de faire son commentaire », explique le parti présidentiel. Selon le vice-président du MPS, « la réalité est simple ». Mahamat Hissen : « Je crois avoir parlé au nom du MPS avant le président Deby, et sans demander son avis. Si les journalistes pouvaient démontrer qu’ils étaient là uniquement pour leur travail, on n'avait aucune raison de les garder. Et je pense que les juges n’ont pas chercher non plus à s’acharner contre les journalistes dès qu’ils ont eu les informations. Qu’on dise que le président Deby est redevable, ce sont presque des clichés ».

Une nouvelle polémique risque de surgir. Le Tchad tient à juger les six  Français encore incarcérés à Ndjamena. A Paris, Nicolas Sarkozy souhaite qu'ils soient jugés en France. Le premier secrétaire du Parti socialiste, François Hollande est sur la même ligne.

 

Arche de Zoé : la réaction de l'avocat de l'Etat tchadien

«Aux yeux de l'avocat de l'Etat tchadien, l'un des articles de la convention, le 49c, indique que l'extradition est refusée quand une infraction est commise sur le territoire de l'Etat requis, le Tchad. »



par RFI

Article publié le 06/11/2007 Dernière mise à jour le 06/11/2007 à 11:17 TU