Arche de Zoé
6 Français en prison, des Tchadiens partie civile
(Photo : AFP)
Tous les inculpés sont détenus au quartier de haute sécurité de la maison d'arrêt, un bâtiment en dur, isolé, autour duquel gambadent quelques chèvres.
Au moment de la visite, trois Français sont assis dans le petit salon, une pièce sommaire avec une natte verte au sol et des matelas colorés. Le médecin du groupe est en retrait et peu bavard, Dominique, le pompier, non plus. Il explique simplement que Nadia l'infirmière n'est pas en grande forme, « un coup ça va, un coup ça ne va pas », dit-il. Nadia, qui avait été hospitalisée il y a quelques jours, sur la base militaire française ne se lèvera pas. Il est midi, elle sommeille dans sa cellule.
Emilie Lelouch et Eric Breteau sont de loin les plus bavards. La compagne du patron de l'Arche de Zoé fait visiter la cellule dans laquelle ils vivent. Elle montre les moustiquaires et les cartons vides qui servent d'étagères et expliquent que les repas leur sont désormais livrés par un restaurant de la capitale tchadienne.
Mais pour le couple français, le plus important c'est le fond de l'affaire, plus que leurs conditions de détention. Emilie dénonce une cabale hallucinante contre l'Arche de Zoé. Eric Breteau, très incisif, déplore avoir été lâché par le gouvernement français. Allongé sur son lit dans une autre cellule, l’un des Tchadiens accusé de complicité ne répète qu'une seule phrase en anglais : « Nous ne savons pas pourquoi nous sommes là ».
Six membres français de l'Arche de Zoé sont accusés d'enlèvement de mineurs et quatre Tchadiens de complicité. Au total 21 personnes sont inculpées dans cette affaire.
par RFI
Article publié le 20/11/2007 Dernière mise à jour le 20/11/2007 à 20:54 TU