Arche de Zoé
Les Français inculpés devraient rester à Ndjamena
( Photo : Reuters )
Au palais de justice de Ndjamena, personne ne croit vraiment que le juge d’instruction va permettre aux six Français de l’Arche de Zoé de quitter le territoire tchadien grâce une levée partielle du mandat de dépôt, comme ce fut le cas pour les onze autres Européens.
Il parait peu vraisemblable également que les six Français bénéficient d’une mise en liberté provisoire, assortie d’une interdiction de quitter le territoire. « S’ils sortaient, ils pourraient se faire lyncher par la population ou fuir », commente un magistrat.
Deux options s’offrent donc au juge d’instruction : refuser la demande des avocats, ou mettre les six Français en résidence surveillée à l’extérieur de la prison. Une décision prise dans un contexte particulier. Nadia Merimi, l’une des six membres de l’Arche de Zoé, a fait un malaise dimanche. Certains parlent même d’une tentative de suicide. « Elle a craqué », lâche un responsable des services pénitentiaires, très ennuyé.
La seconde requête déposée par les avocats était la requalification de l’inculpation de crime en délit. Le juge d’instruction a demandé l’élargissement de l’enquête à la compagnie aérienne espagnole Girjet. Il envisage aussi de retourner à Abéché, où l’essentiel de l’affaire a eu lieu.
De source judiciaire, il paraît peu vraisemblable que la requalification des faits ait lieu avant la fin de l’instruction, c’est-à-dire, dans plusieurs semaines.
Rama Yade
Secrétaire d'Etat française aux Affaires étrangères et européennes
«Dans l'affaire de l'Arche de Zoé, l'indépendance des juges, c'est notre position. Donc je ne peux pas vous dire quand les six Français rentreront.»
par RFI
Article publié le 13/11/2007 Dernière mise à jour le 13/11/2007 à 02:22 TU