Article publié le 28/11/2007 Dernière mise à jour le 28/11/2007 à 21:04 TU
Le général Michel Sleimane (g) dans le demeure du président du Parlement libanais Nabih Berri, à Beyrouth.
(Photo : Reuters)
Avec notre correspondante à Beyrouth, Diane Galliot
Son nom circule depuis plusieurs semaines comme un possible candidat de consensus, sauf qu'il est à la tête de l'armée, et comme tel, inéligible, sauf à changer la Constitution.
Une telle révision constitutionnelle pourrait prendre des mois et elle impliquerait un consensus total au sein de la classe politique. Mais cette option resterait tout de même envisagée par les médiateurs internationaux comme une sortie de crise possible.
Au sein de la classe politique chrétienne - c'est à elle qu'il revient de choisir un candidat à la présidence selon les accords de Taëf, qui ont mis fin à la guerre civile - la candidature éventuelle de Michel Sleimane provoque des divisions.
Mais il est clair que c'est lui qui tient l'armée libanaise, et donc, qui assure le calme dans le pays. L'armée a déployé depuis la semaine dernière la quasi-totalité de ses effectifs à travers tout le pays pour empêcher la violence malgré l'incapacité des partis à s'entendre sur un candidat chrétien.
Le général Michel Sleimane pourrait faire l'unanimité dans le pays. Il aurait le soutien des médiateurs européens, de l'Egypte et de la Syrie. Mais, pour l’instant, sa désignation comme candidat de consensus par la majorité résonne comme un défi lancé à l'opposition.