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Tchad

Reprise des combats à l'Est

par  RFI (avec AFP)

Article publié le 29/11/2007 Dernière mise à jour le 29/11/2007 à 17:52 TU

Les affrontements entre l’armée tchadienne et les rebelles de l’Union des forces pour la démocratie et le développement (UFDD), dirigés par Mahamat Nouri, se sont déroulés près du massif d'Hadjer Marfaïn, à 150 kilomètres au nord-est d'Abéché, principale ville de la zone orientale du Tchad. Il s’agit, en réalité, de la poursuite des combats qui avaient débuté mercredi, dans cette même zone, mais qui s’étaient interrompus avec la tombée de la nuit. Après l’arrivée de nouveaux renforts, l’armée tchadienne s’est à nouveau lancée à l’assaut des positions rebelles vers 10 heures locales, toujours à l’ouest de ce massif montagneux, dans une zone de buissons épineux, d’arbres et de bancs de sable.

Un véhicule de l’UFDD détruit lors des combats du 27 novembre 2007.(Photo : AFP)

Un véhicule de l’UFDD détruit lors des combats du 27 novembre 2007.
(Photo : AFP)

Ces nouveaux combats ont été d’une rare violence, reconnaît-on de part et d’autre, avec des échanges de tirs à l’arme légère mais aussi, et surtout, à l’arme lourde. Personne ne s’avançait, jeudi, à donner un bilan de ces affrontements, car la bataille se poursuivait. La situation est assez confuse et les combats ont provoqué des incendies de broussailles un peu partout dans cette zone.

 C’est la troisième fois que les troupes rebelles et gouvernementales se font face cette semaine, dans des affrontements très violents et destructeurs. Côté gouvernement, d’importants moyens ont été engagés. La Garde présidentielle a mené lundi les combats et elle y serait encore impliquée. On dit que le président Idriss Deby serait, lui-même, au front, pour diriger les troupes. Il y a donc une vraie détermination à en finir avec les incursions rebelles, même si, officiellement, le gouvernement affirme laisser la place au dialogue et à la poursuite du processus de paix avec ceux qui le souhaitent.

Côté rebelles, même détermination. Plusieurs chefs de l’opposition politico-militaire ont affirmé que le Soudan avait exigé qu’ils quittent leurs territoires pour négocier directement avec N’Djamena, ou qu’ils se battent s’ils refusent de négocier. En tout cas, les leaders de l’UFDD déclarent plus que jamais vouloir en finir avec le régime de N’Djamena qui, disent-ils, a violé l’accord de paix de Syrte et a mis de la mauvaise volonté à le mettre en œuvre. Dans un entretien téléphonique à RFI, Mahamat Nouri a confirmé les combats et il s’est plaint de l’attitude française, notamment les vols de reconnaissance. Mais il a également démenti les déclarations officielles tchadiennes selon lesquelles son véhicule aurait été touché lors des combats de mercredi soir.

L’UFDD est l’un des quatre groupes armés qui ont signé le 25 octobre à Syrte, en Libye, un accord de paix avec le gouvernement tchadien. Cet accord a volé en éclats, lundi, lorsque les rebelles de l’UFDD et les forces de l’Armée nationale tchadienne se sont violemment affrontés dans la région de Am-Zoer, à 70 kilomètres au nord-est d’Abéché.