par RFI
Article publié le 29/11/2007 Dernière mise à jour le 29/11/2007 à 22:33 TU
A Paris, Nicolas Sarkozy déclare : «L’incident est clos». A Alger, le président Bouteflika se démarque des déclarations de son ministre qui avait parlé d’un «lobby juif» soutenant le chef de l’Etat français. Des propos apaisants des deux côtés alors que le chef de l'Etat français se rend lundi en Algérie pour une visite de deux jours.
La polémique suscitée par les propos du ministre des Moudjahidine, Mohamed-Chérif Abbas, au sujet de la visite du président Sarkozy, a fini comme on s'y attendait par entraîner une réaction officielle de la présidence de la République algérienne.
La déclaration officielle rappelle que, constitutionnellement, la politique extérieure relève du domaine réservé du président de la République et de ses plénipotentiaires, dont le ministre des Affaires étrangères en particulier.
Le président Bouteflika rappelle aussi que cette politique est menée par le président ou ses services compétents dûment mandatés. Et il souligne qu'en dehors des positions exprimées par ses autorités, «toute déclaration ou spéculation n'engage que ses auteurs ou ceux qui les publient».
Est-ce que cette clarification suffira à calmer les esprits et à envisager la très prochaine visite du président français en Algérie dans une atmosphère plus sereine ?
En tout cas, elle sonne comme un rappel à l'ordre du ministre des Moudjahidine en lui signifiant de se limiter à son domaine de compétences.
Il reste qu'au-delà de la nature des propos qui ont suscité cette polémique, ce ministre et d'autres membres du gouvernement sont des partisans déclarés d'une repentance de la France pour les crimes commis durant la colonisation. Et cette controverse sur l'histoire des deux pays imprègne encore les relations algéro-françaises.