par RFI
Article publié le 01/12/2007 Dernière mise à jour le 01/12/2007 à 06:13 TU
Laurent Gbagbo, lors de son discours de clôture de sa tournée de trois jours, dans le nord du pays.
(Photo : AFP)
Reportée plus d'une fois, la tournée de trois jours que Laurent Gbagbo vient d'effectuer dans une partie du fief de l'ex-rébellion des Forces nouvelles, le grand nord, a servi de test. Test réussi. Le président ivoirien et le Premier ministre Guillaume Soro sont satisfaits de l'accueil des populations de la région des savanes.
Résultat d'une implication personnelle de Guillaume Soro, un enfant du pays et de l'exhortation d'Alassane Ouattara, un autre enfant du pays, aux militants du RDR, un parti fortement implanté dans la région, d'aller massivement à la rencontre de Laurent Gbagbo.
Pendant trois jours, le président ivoirien a abondamment parlé de paix et insisté sur le fait que la guerre était terminée aux côtés du secrétaire général des Forces nouvelles avec qui il a signé l'accord politique de Ouagadougou en mars dernier.
Il s'est voulu rassurant sur les chances de succès de la réunification du pays, même si au vu d'importantes mesures de sécurité déployées tout le long de cette visite, on sentait que la confiance n'était pas encore totale. C'est dans cette région qui lui était hostile au plus fort de la crise, que le président ivoirien a annoncé que les élections auront lieu avant la fin de l'année prochaine, comme le prévoit un accord complémentaire à celui de Ouagadougou signé à Khorogo.
Il a plusieurs fois pris la défense du Premier ministre Guillaume Soro précisant que c'est l'homme qu'il faut au moment où il faut, ce qui n'était pas le cas pour ses prédécesseurs. Une autre façon pour Laurent Gbagbo de dire que pour sortir de la crise ivoirienne, c'est lui qui donne le tempo.