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Liban

Présidentielle: la majorité parlementaire soutient le général Sleimane

Article publié le 03/12/2007 Dernière mise à jour le 03/12/2007 à 02:50 TU

Le général Michel Sleimane, chef d'état-major de l'armée libanaise.(Photo : Reuters)

Le général Michel Sleimane, chef d'état-major de l'armée libanaise.
(Photo : Reuters)

Le général Michel Sleimane a été désigné candidat à la présidence du Liban ce dimanche par les dirigeants du pays. Le chef de l'armée a obtenu le soutien officiel de la majorité parlementaire anti-syrienne quelques jours après celui de Michel Aoun, l'un des piliers de l'opposition. Le Parlement doit se réunir vendredi 7 décembre pour élire le nouveau chef d'Etat libanais mais avant cette élection, il faut modifier la Constitution qui interdit l’élection d’un haut fonctionnaire à la première magistrature de l’Etat.

Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh

En soutenant officiellement la candidature du commandant en chef de l’armée à la présidence de la République, la coalition du 14-Mars au pouvoir renvoie la balle dans le camp de l’opposition. Celle-ci avait rendu hommage au général Michel Sleimane, salué sa candidature, mais exigé qu’elle soit publiquement appuyée par toutes les composantes de la majorité. C’est maintenant chose faite.

La voie pour l’élection de Michel Sleimane est à présent ouverte mais elle n’est pas tout à fait libre. Le chef chrétien de l’opposition lui a apporté un soutien nuancé : la durée de son mandat devra être de deux ans au lieu de six. Michel Aoun exige également que le prochain Premier ministre soit consensuel comme le futur président.

Or le chef de la majorité, Saad Hariri, convoite ce poste aujourd’hui occupé par Fouad Siniora, un des plus proches lieutenants de son père Rafic Hariri. Et le Hezbollah, principale composante de l’opposition, appuie sans réserve la décision de Michel Aoun, quelle qu’elle soit.

Toutes ces questions feront l’objet d’intenses tractations politiques ces trois prochains jours. Au même titre que le mécanisme juridique, nécessaire pour amender la Constitution qui interdit l’élection d’un haut fonctionnaire à la première magistrature de l’Etat.

Mais si la volonté de régler la crise existe, tous ces obstacles politiques et constitutionnels pourraient être surmontés en moins d’une semaine et le Liban pourrait avoir un nouveau président à l’issue de la séance du 7 décembre au Parlement.