Article publié le 30/11/2007 Dernière mise à jour le 30/11/2007 à 14:55 TU
L’élection présidentielle a une nouvelle fois été reportée. Le Parlement, qui devait se réunir ce vendredi, devrait se retrouver le 7 décembre pour élire le successeur d’Emile Lahoud qui a déjà quitté ses fonctions la semaine dernière. Majorité et opposition ne parviennent pas à s’entendre sur un candidat de compromis, mais les positions se sont assouplies.
Avec notre correspondante à Beyrouth, Diane Galliot
C’est un début de compromis. Il y a deux jours, la majorité a proposé comme candidat possible le chef d’état-major de l’armée, le général Michel Sleimane.
Et hier jeudi, l’un des leaders de l’opposition, le général Michel Aoun, a déclaré qu’il était d’accord : « Oui, bien sûr, je le soutiens, a-t-il dit, si la majorité le veut et que d’autres partis de l’opposition le veulent, alors c’est bon ».
Ce « alors, c’est bon » après des semaines d’injures, d’invectives, d’accusations entre les uns et les autres, c’est une petite phrase qui ressemble bien à une porte qui s’ouvre enfin.
Rappelons que le Hezbollah, le puissant parti chiite, depuis le début de la crise, aligne sa position sur le parti du général Aoun.
Discussions en perspective
Toutefois, ce ne serait pas tout à fait un accord pour la candidature du chef de l’armée. Rien n’est jamais simple au Liban. Il y a encore largement matière à discuter.
Ce que propose le général Aoun, ce serait une présidence provisoire sur deux ans, alors que la majorité veut l’élire pour un mandat normal.
Ensuite, et surtout, la constitution interdit l’élection d’un haut fonctionnaire d’Etat, donc il faut un amendement constitutionnel, que doit présenter le gouvernement.
Or, l’opposition ne reconnaît pas ce gouvernement. Il reste donc de nombreux obstacles, beaucoup de discussions en perspective.