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Birmanie

Une nouvelle Constitution sans Aung San Suu Kyi

par  RFI

Article publié le 03/12/2007 Dernière mise à jour le 03/12/2007 à 21:02 TU

Le régime militaire a exclu toute participation d'Aung San Suu Kyi et de son parti à la rédaction d'une nouvelle Constitution. « Aucune assistance ni conseil de qui que ce soit ne sont requis », a déclaré le ministre de l'Information, lors d'une très rare conférence de presse convoquée dans la nouvelle capitale birmane.

Le ministre birman de l'Information, le général Kyaw Hsan, lors de la conférence de presse du lundi 3 décembre 2007 dans la nouvelle capitale, Naypyidaw.(Photo : AFP)

Le ministre birman de l'Information, le général Kyaw Hsan, lors de la conférence de presse du lundi 3 décembre 2007 dans la nouvelle capitale, Naypyidaw.
(Photo : AFP)

A Naypidaw, on ne peut entendre que la parole officielle birmane. Et lorsque celle-ci émane du ministre de l'Information, elle qualifie « d'insignifiante » la révolte des moines et « d'inutile » la participation de la prix Nobel de la paix à la rédaction de la future Constitution.

Dans un style inimitable, martial et solennel, les militaires birmans se disent plus que jamais décidés à concocter une nouvelle loi fondamentale. La dernière remonte à 1974, elle ne s'applique plus depuis presque vingt ans.

Mais de Rangoun à Naypidaw, la junte fait savoir depuis lundi qu'une commission de 54 personnes a commencé à travailler sur un texte de remplacement.

On ne sait pas vraiment qui participe à cette réflexion. Les généraux affirment qu'il s'agit de personnalités qui représentent tous les secteurs de la société birmane. Tous sauf un, évidemment les partis politiques d'opposition.

Lorsque cette Constitution sera rédigée, précisent les militaires, elle sera soumise à référendum, puis des élections seront ensuite organisées.

Cette feuille de route à la birmane n'a qu'un objectif : bâtir sans urgence aucune une « démocratie sous contrôle ».

Aux yeux des Occidentaux, ce processus qui écarte Aung San Suu Kyi n'est absolument pas crédible.


La junte a libéré plus de 8 500 prisonniers, a annoncé la télévision d'Etat. Le parti d'Aung San Suu Kyi a indiqué qu'à sa connaissance, 10 dissidents politiques seulement avaient été libérés. « Nous sommes en train de vérifier s'il y en a d'autres » parmi les prisonniers libérés, a précisé le porte-parole de la Ligue nationale pour la démocratie.