par RFI
Article publié le 05/12/2007 Dernière mise à jour le 05/12/2007 à 23:43 TU
Paris, le 5 décembre 2007. Un portrait géant de l'otage Ingrid Betancourt a été placé au pied de la façade de l'Hôtel de Ville.
(Photo : AFP)
« Il ne faut pas se précipiter sur chaque porte qui s'ouvre. On a pas le droit de se tromper », a affirmé un haut responsable de l'Elysée. Invité à jouer un rôle dans la libération des otages en Colombie par les FARC et par le président Alvaro Uribe, pressé par l'entourage d'Ingrid Betancourt, le président français veut malgré tout prendre le temps de la réflexion. Et sans doute mesurer le rôle qu'il pourrait s'attribuer dans une éventuelle libération. D'après l'Elysée, Nicolas Sarkozy se rendra en Colombie à condition d'y « être utile ».
Le président français, qui comptait jusqu'ici sur la mission de médiation du président vénézuélien, Hugo Chavez doit changer son fusil d'épaule et trouver une autre stratégie, puisque Alvaro Uribe y a mis un terme il y a une dizaine de jours. Or le respect de la hiérarchie veut que le président français s'en remette à son homologue colombien. Mais Alvaro Uribe a la réputation d'entretenir de très mauvaises relations avec les FARC.
La famille d'Ingrid Betancourt a souvent dit sa méfiance vis-à-vis du président colombien, qu'elle rend responsable de l'échec des négociations avec la guérilla marxiste. Mais il semble que depuis la diffusion des preuves de vies de 16 otages vendredi dernier, les choses évoluent vite en Colombie. Alvaro Uribe pourrait malgré tout permettre à Nicolas Sarkozy de tenir l'une de ses promesses de campagne : obtenir la libération d'Ingrid Betancourt.
« Paris, Rome et Bogota ont fait d'Ingrid Betancourt leur citoyen d'honneur. »
05/12/2007 à 17:01 TU