Article publié le 07/12/2007 Dernière mise à jour le 08/12/2007 à 05:17 TU
Le président colombien Alvaro Uribe, lors d'un discours à Bogota, le vendredi 7 décembre.
(Photo : Reuters)
Le président colombien a accepté la proposition de l'église catholique de Colombie pour la création d'une « zone de rencontre » afin de négocier avec les rebelles des FARC la libération des otages. Pour autant rien ne dit que la situation se décrispe, puisque le geste du président colombien est assorti de nombreuses conditions. Alvaro Uribe a notamment refusé que cette zone soit démilitarisée, comme l'exigent les FARC.
Avec notre correspondante à Bogota, Marie-Eve Detoeuf
Le président Uribe accepte le principe d’une zone dont l’armée va se retirer, pour que les négociateurs du gouvernement et ceux de la guérilla puissent se rencontrer. Mais Alvaro Uribe est un président à poigne et ne veut pas avoir l’air de faiblir. Il fixe donc des conditions très strictes à cette « zone de rencontre ».
Il s’agirait d’une portion de 150 Km2 dont l’emplacement reste encore à définir. Une zone où il n’y ait ni caserne, ni poste de police et, si possible, peu de population.
Le président Uribe a également exigé que la zone compte avec la présence d’observateurs étrangers et que les négociateurs de la guérilla s’y présentent sans armes.
Là, il est permis de douter que les FARC acceptent une telle proposition. L’idée d’une « zone de rencontre » avait d’ailleurs déjà été formulée en décembre 2005 par la France, l’Espagne et la Suisse qui jouaient alors les médiateurs. La proposition européenne avait été acceptée par le gouvernement et refusée par les FARC.
Porte-parole de la présidence française
«Nous allons à nouveau entrer dans une phase où nous seront discrets. Le président l'a d'ailleurs dit dans ses messages. Il aura, le moment venu, les contacts utiles mais avec la discrétion qui s'impose.»
08/12/2007 par Véronique Rigolet