par RFI
Article publié le 08/12/2007 Dernière mise à jour le 08/12/2007 à 21:56 TU
Les six Français détenus à Ndjamena dans le cadre de l'affaire de L'Arche de Zoé, l'association qui a tenté d'emmener 103 enfants du Tchad vers la France, ont entamé samedi une grève de la faim pour dénoncer une enquête qu'ils jugent menée « à charge » et clamer leur innocence.
Quatre des six membres de l'Arche de Zoé ayant entamé une grève de la faim samedi 8 décembre 2007.
( Photo : Reuters )
Ils n'auraient pas touché à leurs rations alimentaires ce matin, ce que confirme une source judiciaire tchadienne.
Eric Breteau avait annoncé depuis plusieurs jours à ses avocats leur intention : entamer une grève de la faim, pour protester contre une instruction qui, selon eux, aurait été menée à charge.
Le président de l'Arche de Zoé estime que trois autres Tchadiens, au moins, devraient être inculpés, et notamment un colonel de l'armée tchadienne qui les a aidé à trouver une partie des 103 enfants, et leurs deux traducteurs qui, selon Eric Breteau, leur auraient confirmé que ces enfants seraient bien des orphelins du Darfour.
Incompréhension
Ces trois personnes sont aujourd'hui considérées par la justice tchadienne comme partie civile ou comme simple témoin.
Du côté des magistrats et du parquet, c'est l'incompréhension : ils n'ont rien à gagner à lancer une grève de la faim. « Le dossier suit son cours », s'étonne l'un d'entre eux.
L'instruction est close depuis plusieurs jours et le juge devrait décider en début de semaine prochaine, pour les dix-sept Européens et les cinq Tchadiens inculpés, soit de déclarer un non-lieu, soit de renvoyer leur dossier devant le tribunal correctionnel, c'est à dire de requalifier les faits en délit, soit de transférer le dossier à la chambre d'accusation.