par RFI
Article publié le 12/12/2007 Dernière mise à jour le 12/12/2007 à 12:20 TU
C'est l'organisation al-Qaïda au Maghreb islamique qui a revendiqué hier soir sur un site internet islamiste les deux attentats suicides à la voiture piégée qui ont fait 30 morts selon un bilan officiel et 72 morts selon des sources hospitalières citées mercredi par le quotidien algérien al-Watan. Depuis quelques mois, les forces de l'ordre algériennes avaient réussi à combattre avec succès l’ex-Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) dans les maquis algériens. Le double attentat d'hier à Alger démontre que cette organisation directement liée à al-Qaïda est encore très active dans le pays, se tournant vers les zones urbaines.
La tendance, depuis avril dernier, aux recours fréquents à des attentats suicide confirme, s’il le fallait encore, que l’ex-Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) s’inspire d’al-Qaïda.
C’est ce que relèvent des observateurs au lendemain des attentats meurtriers d’hier à Alger. Tout en exploitant la couverture symbolique de la nébuleuse de Ben Laden, le GSPC fait sienne cette stratégie guerrière.
Dans ses principaux maquis, au centre du pays, il a été harcelé par les forces de l’ordre au point que sa capacité de frappe à été réduite presque à zéro durant le mois de novembre dernier.
Comme une hydre
Une série d’arrestations et des redditions en chaine semblent avoir permis d’atteindre ce résultat notable.
Chassé des montagnes, il revient en ville et là il se tourne vers l’arme des explosifs, c’est la seule qui, à moindre frais, permet au GSPC de se faire entendre avec retentissement, malgré le démantèlement de plusieurs réseaux de poseurs de bombes et de laboratoires de fabrication.
Cette branche du terrorisme repousse comme une hydre, les Algériens l’ont constaté avec stupeur et les autorités à leur tête. Le ministre de l’Intérieur souligne que « face aux attentats suicide, il n’existe pas de parade sécuritaire efficace à 100% ».