Article publié le 14/12/2007 Dernière mise à jour le 14/12/2007 à 16:53 TU
Avec notre envoyé spécial à Bruxelles, Piotr Moszynski
Plusieurs pays de l’Union européenne, dont la France, ainsi que la Commission européenne, ont clairement laissé entendre ces derniers jours que l’actuel statut provisoire du Kosovo ne pouvait plus durer et qu’il fallait en définir un autre plus solide. Toutefois, le mot indépendance ne doit pas apparaître dans la déclaration finale du sommet pour ne pas froisser la Serbie et la Russie, farouchement opposées à cette solution.
L’Europe cherche un moyen diplomatique de contourner leur résistance, grâce à un projet permettant d’introduire un statut équivalent à l’indépendance de fait. Elle propose de lever la tutelle de l’ONU sur le Kosovo et de la remplacer par une mission civile européenne, qui exercerait une surveillance étroite sur un Etat en réalité indépendant.
Cette mission ne sera probablement mentionnée dans la déclaration finale du sommet que vaguement, en langage diplomatique. Et pour cause, une étape difficile attend encore les protagonistes de l’affaire avec la réunion du Conseil de sécurité de l’ONU, le 19 décembre prochain. A cette réunion, la Russie aura son mot à dire. Il vaut donc mieux ne pas trop s’avancer sur les solutions qui pourraient être ressenties à Moscou comme difficile à accepter.
« L'unité peine à se dégager mais les 27 souhaitent ne pas laisser trop apparaître leurs divisions. »
14/12/2007 par Patrick Adam
24/11/2007 à 03:00 TU