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Afrique du Sud

Le combat des chefs à la tête de l'ANC

Article publié le 16/12/2007 Dernière mise à jour le 16/12/2007 à 23:23 TU

En Afrique du Sud des partisans de Jacob Zuma et de Thabo Mbeki scandent des slogans à Polokwane.  (Photo : Reuters)

En Afrique du Sud des partisans de Jacob Zuma et de Thabo Mbeki scandent des slogans à Polokwane.
(Photo : Reuters)

Quatre mille délégués de l'ANC sont à Polokwane, une petite bourgade de la région sud-africaine du Limpopo, pour les assises de leur parti qui s'y sont ouvertes ce dimanche. Les délégués doivent choisir le futur chef du parti au pouvoir en Afrique du Sud depuis la fin de l'apartheid il y a 13 ans. Sur le ring, l'actuel président de la république Thabo Mbeki, à la tête de l'ANC depuis 1997 qui brigue un troisème mandat. Face à lui, Jacob Zuma, actuel numéro deux du parti et ancien vice-président éjecté du gouvernement il y a 2 ans en raison de démélés avec la justice dans des affaires de corruption et de moeurs.

Avec notre envoyé spécial à Polokwane, Nicolas Champeaux

Les clans Zuma et Mbeki se sont livrés à une véritable bataille par chansons interposées avant d’entrer dans la tente géante de la conférence pour écouter Thabo Mbeki. Celui-ci les a gratifiés d'un discours fleuve, technique et fastidieux, qui comprenait néanmoins quelques attaques à peine voilées à l’encontre de son rival, Jacob Zuma.

Mbeki a suggéré que Zuma menaçait l’unité du parti. Il a aussi condamné les abus de pouvoir et l’enrichissement personnel. Rappelons que son adversaire et voisin de table, devrait bientôt être mis en examen pour une affaire de corruption.

Citant souvent le sage, l’ancien dirigeant Nelson Mandela, Mbeki a vilipendé les politiciens carriéristes, qui ont rejoint le parti pour servir leurs ambitions personnelles : « Ambitions éloignées de la moralité de l’ANC » a dit Mbeki.

Il a aussi condamné les manœuvres frauduleuses dans la course à la tête du parti : « Manœuvres émanant de membres du parti qui n’ont pas reçu d’éducation politique » a expliqué Mbeki, témoignant ainsi d’un certain mépris pour les soutiens du populaire Jacob Zuma. Ils le lui ont bien rendu en chantant dès son discours terminé, Umshini Wami, le chant guerrier préféré de Jacob Zuma.  

 

Thabo Mbéki, sans pitié, insiste sur les règles morales de l'ANC

« Il s'agit de gens qui abusent de leurs postes au sein du gouvernement pour mener des activités qui relèvent de la corruption, pour leur enrichissement personnel. »

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16/12/2007 par Nicolas Champeaux