par RFI
Article publié le 20/12/2007 Dernière mise à jour le 20/12/2007 à 23:41 TU
Jacob Zuma, après son premier discours en tant que président de l'ANC, le 20 décembre 2007.
(Photo : Reuters)
« Il n'y a pas de clan Mbeki ni de clan Zuma, il y a notre grande famille l'ANC », a déclaré d'entrée Jacob Zuma, une main tendue donc aux délégués qui n'ont pas voté pour lui. « Avec mon camarade, mon frère, mon ami, Thabo Mbeki, nous travaillerons main dans la main », a-t-il dit, apaisant les craintes d'instabilité devant un pouvoir à deux têtes en Afrique du Sud.
Il rassure aussi les milieux économiques : « Nous allons construire un environnement plus favorable aux investisseurs internationaux », promet-il.
Contre la criminalité, il souhaite mobiliser tous les membres de l'ANC. « Au niveau des quartiers, on a mis à terre l'apartheid, on peut aussi gagner cette lutte-là », argumente-t-il.
Pas un mot sur ses ennuis judiciaires. Le procureur a annoncé à la radio, le matin même de l’intervention de Zuma devant le congrès de l’ANC, qu'il allait l'inculper très bientôt. Pour ceux qui soutiennent le nouveau président de l’ANC, c'est la preuve qu'il s'agit d'un complot. Mais si ses avocats, très procéduriers, n'avaient pas multiplié les recours, Zuma aurait pu s'expliquer plus tôt sur le fond et dissiper les suspicions qui pourraient lui barrer la route des présidentielles dans deux ans.