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Pakistan

Le parti de Bhutto désigne son nouveau chef

Article publié le 30/12/2007 Dernière mise à jour le 30/12/2007 à 12:52 TU

Trois jours après l'assassinat de Benazir Bhutto, une réunion importante de son parti, le Parti du peuple pakistanais (PPP, principal mouvement d'opposition), devait se tenir dans l'après-midi de dimanche près de Karachi (sud du pays) dans la propriété familiale, notamment pour y lire ses dernières volontés politiques et désigner son successeur à la tête du mouvement.

Les abords de la maison familiale des Bhutto à Larkana, peu avant la réunion du PPP.(Photo : Reuters)

Les abords de la maison familiale des Bhutto à Larkana, peu avant la réunion du PPP.
(Photo : Reuters)

Avec notre envoyé spécial au Pakistan, Stéphane Lagarde

C'est à Larkana, dans la maison de Benazir Bhutto, donc à 300 kilomètres de Karachi, que le Parti du Peuple Pakistanais doit prendre sa décision.

Décision évidemment très attendue pour les élections à venir, attendue notamment par la commission électorale qui doit se réunir lundi, et qui a déjà laissé entendre samedi que le scrutin pourrait être reporté.

Autre acteur très important, l'autre grande figure de l'opposition, Nawaz Sharif, qui a d'ores et déjà annoncé qu'il boycotterait ces élections. Finalement, Nawaz Sharif pourrait revenir sur sa décision, en fonction de ce que dira le PPP justement ce dimanche.

C'est en tout cas ce qu’a laissé entendre ce matin à la presse un responsable de son parti, la Ligue musulmane pakistanaise.

Enfin, toujours sur ce contexte politique, on attend également à Larkana la lecture des instructions de Benazir Bhutto concernant l'avenir de son Parti.

Une sorte de testament politique avec, peut-être, des dispositions prises quant à sa succession.

Très haute surveillance

La réunion se déroule dans un contexte général d'émeutes sporadiques, de très vive tension en tout cas, dans une province du Sindh où l'activité est profondément perturbée par les événements et placée sous très haute surveillance policière et paramilitaire.

Trois jours après l'assassinat de Benazir Bhutto, et à la veille de la fin du deuil national, le Pakistan n'a certainement pas sombré dans le chaos.

Mais la situation semble extrêment fragile et, à mesure que la colère prend le pas sur la douleur, les décisions politiques à venir, lourdes de conséquences, doivent être soigneusement pesées. La lecture qui sera faite du testament politique de Mme Bhutto sera à cet égard cruciale